Une belle croissance en essor dans le secteur médical

Depuis une dizaine d’années, des fabricants de matériels destinés à la chirurgie ont recours aux services de DBP, en portant un intérêt particulier à sa maîtrise de l’électropolissage de l’acier inoxydable et l’anodisation des titanes. Son site en Aquitaine, situé à une trentaine de kilomètres au sud de Bordeaux, a ainsi été certifié ISO 13485 pour se concentrer pleinement sur cette activité.

Le service recherche et développement de DBP Mayet se penche sur les procédés d’anodisation et de coloration du titane, largement utilisés par les fabricants d’implants. Ce marché, pourtant essentiellement dominé par des fabricants suisses, a été largement emporté par DBP. De nouvelles embauches ont lui permis de développer cette activité qui double son chiffre d’affaires chaque année depuis quatre ans.

L’électropolissage de l’inox est un processus électrochimique durant lequel le métal de la couche superficielle d’une pièce est dissout (procédé inverse de la galvanisation ou du chromage dans lequel, au contraire, un dépôt de métal est réalisé). La variation des paramètres de polissage (tension et intensité), la composition de l’électrolyte, le temps d’immersion et la température de traitement peuvent donner des résultats très différents sur l’enlèvement de matière : le brillant de l’inox, l’amélioration du coefficient de rugosité Ra et le micro-ébavurage par dissolution de métal. Les paramètres varient suivant les nuances d’acier inoxydable (inox austénitiques ou martensitiques). Pour un résultat optimal, la préparation de la surface est déterminante.

Dégraissage par ultrason et passivation inox sur chaine automatique

L’électropolissage ne réduit pas à zéro la rugosité initiale ; une fois les reliefs réduits, l’attaque se fait uniformément, quelle que soit l’épaisseur enlevée (une préparation en polissage mécanique est parfois nécessaire). Cette technologie influe sur la structure cristallographique de la surface en rendant cette dernière plus homogène que le polissage mécanique, et de ce fait permet une meilleure résistance à la corrosion et à la fatigue (usure). Différents traitements sont possibles : le traitement de fabrications en acier inoxydable austénitique ou martensitique pour l’industrie médicale (implantables ou autres), le décapage par immersion avec maîtrise du dimensionnel, le polissage mécanique et électrolytique avec la maîtrise du dimensionnel, le micro-ébavurage, la passivation de l’inox suivant la norme ASTM A967, le contrôle qualité suivant ISO 13485, sans oublier le marquage laser (suivant la spécification du client).

Le cas du titane

L’anodisation du titane est un processus électrochimique couramment utilisé chez les fabricants de matériel médical implantable ou non implantable et d’instruments chirurgicaux. Le titane est un métal très réactif aux actions électriques et chimiques en immersion dans un électrolyte. La société DBP Mayet peut, avec la maîtrise des paramètres électrochimiques, créer une couche d’oxyde extrêmement fine (de 500 à 1000 angströms) et générer des couleurs sans colorant ni pigment.

Le procédé de DBP Mayet permet de maîtriser l’impact dimensionnel sur le traitement d’anodisation. La faiblesse de cet impact permet de respecter les caractéristiques dimensionnelles des dispositifs médicaux qui sont lui confiées. Les pièces anodisées en titane sont hypoallergéniques et biocompatibles (indispensable pour des produits implantables). La palette de couleurs est très importante. Elle peut être indéfiniment reproduite en respectant des paramètres stricts suivant un cahier des charges conjointement élaboré avec les clients. « Nous proposons à nos clients l’intégration de nos procédés avec la conception d’installations de traitement en suivant les exigences des dispositifs médicaux et en respectant le périmètre qualité de l’iso 13485 ».

N° 88 Avril 2017