De nouvelles évolutions dans le rechargement par soudage TIG

Un large panel d’industriels s’est réuni chez Polysoude à Nantes les 12 et 13 décembre derniers afin d’y découvrir les dernières évolutions dans le domaine du rechargement. Cet événement dépassait de loin la simple présentation théorique des nouvelles fonctionnalités, et ceci à plusieurs titres.

Qu’il s’agisse de partenaires venant de France ou d’ailleurs, de clients, de fournisseurs de composants et de prospects, ils ont pu échanger en toute liberté sur l’avancement du soudage TIG, une technologie qui s’est imposée ces dix dernières années. Une des premières applications de cette technologie était le rechargement de tubes dans le domaine de l’industrie pétrolière et gazière, dans lequel le rechargement par soudage reste, plus que jamais, la solution la plus plébiscitée.

Toujours plus de productivité

En décryptant les différentes applications et les retours d’expérience des clients, des développements spécifiques ont ensuite apporté des améliorations non négligeables. L’objectif majeur de ces développements était bien entendu la productivité. Dans sa version de base, le procédé TIG est connu pour la qualité de soudure et non la productivité. Or, les demandes du marché tendant de plus en plus vers une réduction des coûts et des délais, s’est alors posée la question du taux de dépôt nécessaire pour recouvrir l’intérieur d’un pipeline pouvant mesurer plus de 20 mètres, avec un fonctionnement 24h/24 et 7j/7.

Une des solutions consistait à transposer le principe du soudage en fil chaud à double électrode formant un seul arc, aux techniques de rechargement. Grâce à cette configuration, un taux de dépôt allant jusqu’à 6 kg/h peut être atteint. Bien entendu, ce taux de dépôt dépendra de l’apport thermique pour faire fondre le fil d’apport et les caractéristiques de la pièce à recharger.

La configuration

Deux générateurs de soudage en mode maître/esclave pilotent la parfaite synchronisation des torches tandis que la commande numérique Polysoude synchronise tous les mouvements de la potence, du positionneur et de la tête pour contrôler, à tout moment, la position de l’électrode. Des torches spécifiques et modulables s’adaptent à la pièce à recharger, qu’il s’agisse d’un tube, d’une cuve, vanne, pompe ou de tout autre composant d’une installation complète. Le tout est supervisé par un système de caméra à fibre optique HDR.

Sur site, une fois que le cycle de rechargement est lancé, le soudeur peut suivre plusieurs lignes de fabrication. Pour des applications de rechargement de tubes de grandes longueurs, la taille des bobines de fil d’apport est largement dimensionnée, permettant une exécution de la tâche sans interruption.

Comment faire face à une telle augmentation en production ?

Si une installation complète standard ne rentre pas dans le projet d’un client, après examen du cahier des charges du client, le bureau d’étude de Polysoude s’appuie sur le catalogue des composants électro-mécanisés standard. Il étudie les différentes fonctions nécessaires pour la réalisation et propose un équipement complet répondant aux exigences du client. De cette façon, l’ensemble des délais est réduit, de la soumission de l’offre jusqu’à la réalisation du projet lui-même.
Polysoude s’est doté d’un hall de fabrication supplémentaire dédié à la fabrication d’équipements de grandes dimensions. L’anticipation de l’augmentation de la demande du marché lui permet ainsi d’honorer l’ensemble des demandes. Le rechargement par soudage est promis à un bel avenir.

EQUIP’PROD  •  N° 106 février 2019