Attention, ça décape…

Utilisée dans l’industrie depuis plus d’une trentaine d’années, la cryogénie trouve de plus en plus sa place dans les phases de production. Les applications de ce procédé, de par ses nombreux avantages, ne se limitent désormais plus au nettoyage des installations électriques.

Avant / après : La cryogénie dans une installation de production d’huile alimentaire

Le décapage cryogénique consiste à combiner un choc thermique à -78° C et un effet mécanique provoqué par la sublimation (passage de l’état solide à l’état gazeux) de la glace carbonique. L’une des applications typiques réside dans le nettoyage cryogénique des armoires électriques sous tension. Ainsi, des pellets de glace carbonique sont projetés en mode pneumatique. L’air comprimé envoie ces particules à travers l’appareil vers un pistolet de projection provoquant un choc thermique : les résidus se fragilisent et se rétractent. L’impact se traduit par un effet mécanique dû au choc des particules sur la pièce. Enfin, vient la phase de la sublimation qui correspond au passage de l’état solide à l’état gazeux au moment de l’impact.

Un procédé vieux de plus de trente ans

Ce processus, neutre en carbone et respectueux de l’environnement, est appliqué depuis plus de trente ans dans l’industrie aéronautique et se répand aujourd’hui dans les industries automobile, pétrochimique, alimentaire ou bien encore dans le secteur nucléaire. Mais son utilisation ne se limite pas au nettoyage des installations électriques. Désormais, la cryogénie trouve également son efficacité en intervenant au niveau des process sur des installations en inox.

Ce procédé peut être réalisé sous tension ou hors tension, ce qui permet d’obtenir un gain de productivité. Il est efficace sur les subjectiles fragiles et difficiles, sans résidu de média. Il est non abrasif et écologique.

N° 75 avril 2016