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SEML, un fidèle utilisateur de Mastercam pour répondre aux exigences fortes de ses clients

MASTERCAM / SEML

par Equip'Prod

Depuis les années 2000, la société SEML a recours au logiciel de CFAO Mastercam afin de faciliter ses opérations d’usinage de pièces souvent très complexes dans les domaines pharmaceutique, aéronautique et, pour plus de la moitié de ses activités, dans le secteur très exigeant de la compétition automobile. Retour sur vingt ans d’utilisation de Mastercam !

>> Vue de l’atelier de SEML, abritant pas moins d’une quinzaine de tours et de centres d’usinage


>> À gauche, Gabriel Afonso, responsable du pôle tournage, à droite, Frédéric Alves

Dans la vie d’une entreprise industrielle, pour bien comprendre la raison de telle ou telle orientation stratégique, économique et technologique, l’histoire est importante. Implantée à Sartrouville (Yvelines), en région parisienne, la Société Électro Mécanique Lemaire – aujourd’hui appelée SEML – a vu le jour en 1965. À la mort du fondateur, Monsieur Alves reprend avec un associé l’entreprise en tant que directeur technique avant de la transmettre à son fils Frédéric qui en prend les rênes il y a huit ans. « À mon arrivée en 1995 pour épauler mon père, j’avais plutôt un profil pour la comptabilité-gestion, raconte Frédéric Alves. Mais très vite, les métiers de la mécanique m’ont passionné. Le problème est que la passion ne suffit pas. Pour apprendre et maîtriser l’ensemble des étapes de production, il faut du temps ». 

Mais Frédéric Alves ne se décourage pas et se met, en parallèle, à la recherche de solutions logicielles, de plus en plus nombreuses sur le marché de l’industrie à cette époque, lui permettant de progresser plus rapidement. « Alors que nous investissions à ce moment-là dans d’importants moyens de production comme des centres d’usinage et des tours, nous avons fait l’acquisition de la version 8 de Mastercam. Cette solution de CFAO m’a beaucoup aidé pendant que je me formais aux différents métiers ; cela m’a permis de toucher à tout, de mettre au point des stratégies d’usinage, voire de travailler sur des pièces en 3D ». 

Un atout considérable pour ce technicien qui devient en 2014 dirigeant de cette entreprise de quatorze personnes dont douze à la production (!) et une au contrôle qualité. 

Prendre des projets complexes d’usinage dont personne ne veut

Pour SEML, la rigueur et l’exigence sont de mise. Il faut dire que lorsque l’on travaille pour les secteurs pharmaceutique et aéronautique (l’entreprise est d’ailleurs certifiée EN 9001), ces deux qualités sont intrinsèquement associées au processus de production. Pour l’un, SEML produit des moules destinés à des pièces en caoutchouc pour du flaconnage, pour l’autre des pièces destinées essentiellement à l’industrie militaire.

Mais le plus gros de l’activité de SEML est réalisé dans le sport automobile, notamment la Formule 1, la catégorie la plus prestigieuse de toute la filière automobile. Et dans ce domaine, précision, rigueur et exigence atteignent un niveau maximal ; « à cela s’ajoute la réactivité : en effet, une même pièce peut subir de nombreuses modifications en cours de projet, souligne Frédéric Alves. Tout peut évoluer très vite, ce qui nous impose d’être réactifs et d’automatiser une partie de notre production pour répondre le plus vite possible aux attentes de nos clients ».

>> Chez SEML, rigueur et précision permettent à l’entreprise de répondre à des projets d’usinage complexes

Pour ce faire, la douzaine de techniciens travaillent sur sept tours (allant de 2 à 7 axes) et six centres d’usinage 3 et 4 axes, auxquels s’ajoutent deux centres 5 axes Hermle entièrement automatisés et dotés d’un robot de 24 palettes. 

Ce parc machines permet à SEML de répondre à des projets complexes d’usinage « dont personne ne veut, c’est-à-dire des projets à haute technicité pour produire des pièces destinées à un environnement moteur ». Et d’ajouter : « nous sommes connus et réputés pour notre proximité et notre maximum de compétences pour usiner des pièces avec des cotes aux tolérances fortes, des pièces aux géométries complexes ou aux critères de rugosité élevés ». D’ailleurs, SEML a massivement investi il y a quelques années dans d’importants moyens de contrôle qualité (machine de mesure tridimensionnelle – MMT- contraceur et instrument de mesure de rugosité ou encore de la tribofinition d’ébavurage…). 

Mastercam pour orchestrer l’ensemble de la production

Depuis déjà une vingtaine d’années, SEML utilise le logiciel de CFAO Mastercam. Un choix qui ne s’est jamais démenti, confirme Frédéric Alves, qui ne l’a jamais regretté. À ce jour, Mastercam occupe deux postes de travail, y compris en tournage (depuis trois ans). « Le logiciel permet par exemple de former directement nos opérateurs sur Mastercam plutôt que sur les machines, libérant du temps de production. De plus, l’outil étant particulièrement convivial, accessible et simple d’utilisation. L’approche est simple, y compris pour des opérations en 5 axes continus qui demeurent complexes, et les nombreux modules intégrés au logiciel nous aident beaucoup ».

Les quatre utilisateurs réguliers de Mastercam bénéficient également des nouvelles stratégies d’usinage disponibles dans le logiciel ; « de même, si Mastercam intègre les nouveaux outils coupants du marché, il est possible de continuer de travailler avec les anciens, ce qui ne perturbe pas le travail de l’opérateur qui peut facilement retrouver ses propres typologies d’usinage ». 

>> Aperçu de l’interface Mastercam, conviviale et simple d’utilisation, mais riche en fonctionnalités

Enfin, Frédéric Alves apprécie les nouvelles fonctionnalités permettant de créer des outils spéciaux. « C’est l’une des principales forces du logiciel à laquelle s’ajoutent l’accompagnement et le suivi de notre distributeur N2C : l’équipe nous épaule beaucoup au quotidien, en particulier dans l’usinage 5 axes continus mais aussi lorsqu’on a dû redéployer nos postes de travail : N2C a changé l’ensemble des PC et mis en œuvre une nouvelle configuration ». 

Un accompagnement de tous les instants qui, combiné à l’efficacité du logiciel (qui s’enrichit en permanence, chaque année) peut aider l’entreprise dans ses nouveaux défis de croissance : la percée dans le secteur de la défense (un projet avec un fabricant de véhicules militaires est engagé depuis plus d’un an), l’agrandissement du site ou encore l’acquisition d’une nouvelle machine de mesure tridimensionnelle afin de renforcer encore davantage le contrôle qualité pour la partie pharmaceutique. 

Olivier Guillon 

EQUIP PROD • N°136 Mai 2022