NCSimul au cœur de la chaîne numérique du groupe Lorentz
HEXAGON MANUFACTURING INTELLIGENCE
parDématérialiser, améliorer la performance de la production, investir dans la cybersécurité et accélérer dans le développement durable… Ce sont là autant d’actions qui participent à la démarche « Industrie 4.0 » du Groupe Lorentz. Et au cœur de sa chaîne numérique figure la suite NCSimul.
Fort de quatre-vingts salariés, le groupe Lorentz est aujourd’hui présent sur deux sites et dispose d’un parc de plusieurs dizaines de machines, dont vingt-trois centres d’usinage 5 axes, seize tours (dont treize multi-axes) et une dizaine de machines de mesures tridimensionnelles. L’exigence de qualité de son fondateur, transmise à son fils, se traduit par une forte présence dans la sous-traitance aérospatiale et militaire, si bien que le poids de celle-ci dépasse les trois-quarts du chiffre d’affaires de l’entreprise.
En progrès continu
Alors que l’activité se déroulait dans le sous-sol d’un pavillon, Jean-Claude Lorentz s’équipa, dès 1986, d’une machine à commande numérique, promesse de qualité et de productivité. Il fallait de l’audace à un artisan pour acquérir un équipement d’un montant plus élevé que ses revenus annuels. C’était l’époque des premiers ordinateurs personnels… « Chaque année, nous investissons 10 à 15 % du chiffre d’affaires dans de nouvelles machines et des logiciels », dévoile Frédéric Lorentz. Parallèlement aux équipements, le patron accorde une grande importance à l’organisation. Pour ce faire, le groupe s’est fait accompagner par le Gifas et le Cetim dans le cadre des plans d’amélioration « Performance industrielle » . La marche vers l’industrie du futur est donc lancée depuis quelques années.
À travers l’actuel projet « Excellence », démarré en octobre 2018, le dirigeant de Lorentz a bien compris que « les salariés avaient besoin de monter en compétence et d’apprendre à travailler en mode projet. C’est d’autant plus important qu’une partie de la responsabilité des fournisseurs a été transférée à l’entreprise ».
Simulation : l’intérêt d’une solution globale
Le groupe Lorentz a porté son attention aux outils numériques bien avant la mise en place du projet « Excellence » : interconnexion des chaînes de production, échange d’informations en temps réel entre l’atelier et les services support (bureau d’études, méthodes, contrôle…). La chaîne numérique, élément central de la digitalisation de l’entreprise, s’étend de la CAO au contrôle dimensionnel, en passant par la FAO, la simulation, l’usinage et le pilotage de la production (MES). Celle-ci est évidemment connectée à l’ERP et à la supply-chain de l’entreprise.
Parmi les logiciels en charge de la production, celui de la simulation comprend trois modules : NCSimul Machine, NCSimul Tool et NCSimul Dnc, tous trois édités par le groupe Hexagon. Le premier simule les parcours d’outils en se basant sur les jumeaux numériques des différentes machines de l’atelier et génère automatiquement les fiches techniques dédiées à l’atelier à l’aide de l’option NCdoc, le deuxième orchestre la préparation des outils et le troisième assure le lien entre NCSIMUL Tool et NCSimul.
L’intérêt de NCSimul pour un usinage flexible en évitant les collisions, ne s’arrête pas là. « Un tel investissement a également le mérite de rassurer les opérateurs, d’autant plus qu’ils travaillent sur un grand nombre de pièces unitaires, » précise Frédéric Lorentz. Le module NCSimul Tool, quant à lui, leur fait gagner un temps précieux en facilitant la sélection des outils. Et d’ajouter : « quand on connaît le nombre d’heures que passe un régleur à chercher les outils et son coût horaire, le gain est évident ».
Aujourd’hui, l’objectif du groupe, à court ou moyen terme, est d’aller vers l’excellence en se concentrant sur les pièces dites stratégiques et en étendant son offre à d’autres secteurs d’activité que l’aérospatial.
EQUIP PROD • N°128 Juin 2021