La FAO Esprit au service de Minerva Issartel depuis plus de vingt ans !

Cela fait maintenant plus d’une vingtaine d’années que la société Issartel, entreprise du groupe Minerva spécialisée dans la production de systèmes mécaniques, utilise la solution logicielle Esprit de l’éditeur DP Technology. Outre les nombreux avantages qu’offrent les multiples fonctionnalités apparues au fil du temps et des versions, Esprit est avant tout apprécié pour ses performances en matière de FAO garantissant un maximum de qualité d’usinage et permettant de répondre aux exigences élevées de secteurs tels que la défense et le nucléaire.

Créé en 1996, le groupe Minerva conçoit et produit des solutions complexes pour les industries de l’énergie, du transport et de la défense. Il a ainsi développé des compétences autour de trois branches d’activité, dont la société Issartel spécialisée dans la production de systèmes mécaniques. La PME dispose de trois sites : le premier à Roche-la-Molière (Loire) où sont regroupées la direction et l’usine principale, le deuxième à Cherbourg pour la direction commerciale et le bureau d’étude et le troisième est représenté par la filiale brésilienne de São José dos Campos où est installée l’usine Issartel Do Brasil ; celle-ci a vu le jour en 2012 afin d’accompagner Naval Group dans sa démarche de transfert technologique pour la fourniture de sous-marins au Brésil.

L’entreprise compte aujourd’hui plus de soixante-cinq personnes et possède une parfaite maîtrise dans la réalisation de pièces mécaniques à forte valeur ajoutée. Issartel occupe une place de leader en travaillant étroitement avec des grands comptes tels que Naval Group bien sûr, mais également Orano, EDF, la CNIM ou encore le CEA.

De fortes exigences en matière de qualité

Les domaines de la défense et du nucléaire exigent de la part de la société Issartel une expertise technique et industrielle irréprochable, reposant sur la maîtrise des process métiers comme la gestion de projet, l’usinage et le soudage spécifique de matériaux nobles, le montage et l’assemblage de systèmes mécaniques de qualité, les contrôles et tests ainsi que la conformité associée.

Aujourd’hui, l’équipe se consacre essentiellement à deux marchés principaux, à savoir tout d’abord la réalisation de pièces de sous-marins (notamment pour le programme Barracuda). « Pas un sous-marin français ne se fabrique sans un matériel Issartel », précise Pierre Saby, le directeur technique.  Le second secteur porte sur la fourniture de paniers de stockage pour combustibles usagés, avec un développement très important pour Orano. Afin d’assumer la production de ces pièces de grande dimension, la société n’a pas hésité à investir dans un nouveau bâtiment de plus de 600m2.

L’intégration de la FAO

Issartel a été l’un des premiers utilisateurs en France à travailler avec le logiciel Esprit.

À l’époque déjà, le recours à la FAO s’est fait ressentir pour la gestion et la programmation de leur première machine à découpe fil – la solution Esprit s’étant avérée être l’une des seules solutions à pouvoir programmer ce type de machines.

Aujourd’hui, la société dispose de quatre postes de programmation équipés d’Esprit pour piloter leur parc machines composé aussi bien de machines à fil, que de tours à commande numérique et de centres d’usinage (Mazak, Kitamura, Huron…). La souplesse du logiciel Esprit permet à Issartel de répondre à 100% à la demande de leurs clients pour la fabrication de pièces mécaniques de haute technicité.

Autre point fort, les post-processeurs sont testés et certifiés par les constructeurs de machines-outils ; ils présentent également l’avantage d’être ouverts et donc adaptables. Mhac Technologies, le distributeur d’Esprit, a toujours accompagné ses clients dans l’optimisation de leurs machines à commande numérique et plus précisément dans le développement des post-processeurs, dans le but de générer des codes ISO parfaits et des programmes sécurisés. Le directeur technique souligne l’importance d’un support technique ; Pierre Saby précise en effet que c’est pour eux un point fort ; « on parle du logiciel, c’est une chose mais il y a aussi tout le suivi et l’assistance technique ; les programmeurs sont satisfaits du logiciel et apprécient spécialement le support technique. »

Des développements bien spécifiques

Issartel met en avant un développement spécifique effectué en réponse à une demande du  CNIM (Chantier naval et industriel de la Méditerranée). Il s’agit de la réalisation d’une pièce assez complexe par sa toile en aluminium et qui exige le respect de conditions particulières.

Aurélien Puppo, technicien méthodes et programmeur, explique que le plus compliqué à réaliser sur cette pièce était la conception des formes d’emboîtement complexes à l’intérieur et à l’arrière du solide, lesquelles s’avéraient inatteignables en tournage. Pour ce faire, il a été choisi d’utiliser le fraisage avec une tête à renvoi d’angle et un axe supplémentaire qui permet d’avoir une fraise déportée afin d’effectuer un balayage correct. La programmation de cet outil a été assez complexe à accomplir mais réalisable grâce à Esprit.

Le programmeur souligne également que, grâce à la simulation d’Esprit, il est possible d’observer les risques de collision et l’entrée de l’outil et de pratiquer des ajustements si nécessaire. On visualise à l’écran ce que seront réellement le passage et les mouvements de l’outil dans la machine pendant l’usinage. «  Grâce à la flexibilité du logiciel, j’ai pu jouer sur la longueur de sortie de la tête, explique Aurélien Puppo. C’est assez compliqué et risqué comme programmation dans la mesure où l’opérateur n’a aucun moyen d’ajuster son outil ; en fonction de l’orientation de la pièce, un correcteur est appliqué dans la fraise.

Aujourd’hui, il est clair que, sans Esprit, nous n’aurions pas pu réaliser cette pièce. ».

Après toutes ces années d’utilisation, Pierre Saby connaît parfaitement Esprit et témoigne de sa facilité d’utilisation ainsi que de son adaptabilité à toutes les situations. À court terme, l’objectif pour Issartel est d’acquérir de nouvelles machines 5 axes continus DMG Mori et d’envisager à plus ou moins long terme de s’internationaliser jusqu’en Australie.

EQUIP’PROD  •  N° 101 juin 2018