Filmatic Industrie fait appel à Hexagon et sa solution Visi pour bénéficier d’une chaîne numérique fluide
HEXAGON / FILMATIC INDUSTRIE
parDepuis plusieurs décennies, Filmatic Industrie produit des outillages de presse pour l’emboutissage de pièces automobiles. La société a mis en place une organisation informatique exemplaire, marquée par sa fluidité, de la conception de ses outillages avec Visi à la fabrication avec WorkNC.
Implantée à Grandvillars, commune du Territoire-de-Belfort que traverse
l’Allaine, un affluent du Doubs, l’usine Filmatic Industrie réalise des outillages de presse pour les fabricants automobiles et leurs sous-traitants. Il s’agit d’une digne héritière d’un passé industriel flamboyant, que perpétuent également les établissements Citele ou Lisi. Ce groupe réputé y a même installé son siège social et une usine de préparation de fil d’acier. « Filmatic Industrie s’est spécialisée dans la production d’outillages pour l’emboutissage de pièces de structure, petites (inférieures à 1 mètre) ou moyennes (de 1 à 3 mètres), précise Frédéric Henriot, chef de projet et futur directeur général de l’entreprise. L’entreprise s’est également diversifiée dans la maintenance d’outillages, aiguisage ou réparation, de la petite à la grande pièce (jusqu’à 5 mètres) ».
Cette part de la maintenance ira en grossissant en raison de la pression qu’exercent les concurrents chinois et ceux de l’Europe de l’est sur les prix des outillages neufs, deux zones géographiques à faibles coûts, notamment en main d’œuvre. Mais la mise en œuvre d’offres associant fabrication d’outillages neufs et maintenance, où la réactivité est un facteur clé, permet à la PMI de mieux résister à ses compétiteurs. Un client a d’ailleurs déjà été séduit.
Néanmoins, la chute des ventes de voitures, occasionnée par la crise sanitaire puis la pénurie des composants, a forcément eu un impact sur l’activité de Filmatic Industrie. La réorganisation des groupes Renault et Stellantis, né de la fusion des groupes Peugeot et Fiat, a également retardé le redémarrage. Autre défi, le remplacement des véhicules à moteur thermique par des modèles électriques ; ce phénomène nouveau pousse également Frédéric Henriot à préparer son entreprise à cette transition.
Des commandes métiers simples à utiliser à travers la solution Visi
Aujourd’hui, les clients envoient à Filmatic Industrie les plans des pièces à fabriquer par emboutissage. Ces fichiers 3D – majoritairement réalisés à l’aide du logiciel Catia – sont récupérés sans perte de données, via une interface directe de Visi CAO du groupe Hexagon. À partir de cette étape, le bureau d’étude élabore l’outillage d’emboutissage (de presse) destiné à fabriquer la (ou les) pièce(s) ciblée(s). « Avant 2007, nous utilisions deux logiciels de CAO de marque différente, explique Frédéric Henriot. Afin d’éviter les problèmes d’interfaçage que nous rencontrions entre les logiciels de CAO et de FAO, souvent des pertes de données, nous avons décidé d’en changer. Notre appel d’offre imposait une réponse simple à notre cœur de métier : déplier une pièce et la mettre en bande. Au final, nous avons opté pour celui qui offrait une utilisation simple. »
Un paramètre a également compté pour le concepteur et fabricant d’outillages pour emboutissage (de presse) ; si un paramètre de la pièce est modifié, il n’interfère pas sur le reste du plan. Quatorze ans après, Filmatic Industrie est d’autant plus satisfait de son choix que l’éditeur tient compte des remontées du terrain. Certaines fonctions ont été ajoutées à sa grande satisfaction.
CAO et FAO connectées
Un an après l’acquisition de la CAO Visi, Filmatic Industrie s’est équipée de WorkNC, la FAO de référence pour la programmation des formes complexes dans les industries du moule et de l’outillage, du même éditeur. « WorkNC est particulièrement adapté pour des grandes pièces de géométrie complexes, atteste Pascal Bresadola, responsable Programmation. L’interfaçage entre les deux logiciels est fluide car les fichiers Visi sont directement exploitables dans ce même outil ».
Du côté du confort d’utilisation, celui-ci se voit renforcé par la rapidité de calcul du logiciel. « Mais le plus important, selon Pascal Bresadola, c’est la qualité des surfaces des outillages obtenue après usinage, lors du contrôle. Il y a très peu d’ajustage, ce qui augmente mécaniquement la compétitivité de l’atelier ». Pour le responsable Programmation, les capacités du module de simulation de WorkNC sont largement suffisantes pour contrôler et pallier d’éventuelles collisions.
Enfin, depuis cet investissement, il n’y plus de plans papier. Les informations nécessaires aux opérateurs – point zéro, parcours, types d’outils, etc. – sont directement transférées sur un ordinateur situé à côté d’une machine-outil. Les échanges de données sont aujourd’hui fluides dans la chaîne numérique de Filmatic Industrie, de la réception de fichiers 3D des clients à la mise en route des machines-outils.
EQUIP PROD • N°133 Février 2022