Une fraise innovante pour gagner en temps d’usinage

Fabricant et concepteur de mors reconnu dans toute l’industrie mécanique, Tour Équipement a opté pour la nouvelle fraise à plaquettes tangentielles à quatre arêtes de coupe de Mitsubishi Materials, la VPX. Actuellement en cours de déploiement dans tout l’atelier, cette fraise à surfacer-dresser a déjà permis à Tour Équipement de gagner près de 50% de temps d’usinage sur certaines opérations. Un bon moyen pour l’entreprise picarde d’honorer des commandes toujours plus nombreuses tout en renforçant l’activité dédiée aux mors spécifiques « sur mesure » et aux projets de serrage complexes.

Cette société, plutôt discrète, a acquis un important savoir-faire. Depuis plus de cinquante ans, la société Tour Équipement conçoit et fabrique des mors de serrage de tous types et pour toutes les marques industrielles de mandrin de tours manuels, à commandes numériques et automatiques. Une expertise reconnue au niveau national voire au-delà, puisque l’entreprise picarde travaille également avec des fabricants européens, à laquelle s’ajoute une gamme complète de mors, des milliers de références de mors durs et de mors doux standard de toute dimension, monoblocs, rapportés, enveloppants, en acier ou en aluminium, ainsi que des mors spécifiques, fabriqués sur mesure. Le bureau d’études réalise en effet la conception complète de mors spéciaux et résout ainsi toutes problématiques de serrage rencontrées par les clients lors de l’usinage des pièces. En tant que fournisseur indépendant, la société Tour Équipement propose également, pour son activité de négoce, une large gamme d’équipements et d’accessoires sélectionnés pour les machines-outils de tournage et de fraisage (mandrins de tours manuels ou automatiques, pointes fixes et tournantes, pinces, porte-outils VDI fixes et tournants, cônes, têtes de fraisage, étaux, plateaux magnétiques…).

Depuis fin 2008 (date de rachat), Tour ­Équipement n’a cessé d’évoluer. Affrontant dès son arrivée une crise économique sans précédent, Éric ­Corbillon, le nouveau dirigeant, a dû prendre des décisions fermes et stratégiques, tout en conservant le précieux savoir-faire technique, véritable ADN de l’entreprise picarde. Cependant, il fallait avant tout une stratégie ambitieuse de développement pour avoir la capacité d’honorer les commandes, de répondre aux exigences des clients allant vers des outillages toujours plus complexes et de prendre en marche le train de la reprise. En 2011, Tour ­Équipement a recruté Jean-Pierre ­Cochet pour occuper le poste de responsable de production ; « il était essentiel de reprendre en main l’outil de production petit à petit, d’où la nécessité d’avoir une personne pleinement en charge de l’atelier, explique Éric ­Corbillon. Jean-Pierre Cochet a réussi à rendre les opérateurs responsables de leur usinage et à les impliquer fortement dans les activités de Tour Équipement à travers une démarche d’amélioration continue et une organisation en 5S étendue à tout l’atelier. Enfin, Jean-Pierre Cochet joue pleinement son rôle en étant en veille technologique permanente sur les innovations, tant en machines qu’au niveau des outils ou même de la FAO ». À ce titre, en 2014, Tour Équipement saute le pas de la CAO/DAO 3D en investissant dans une suite Solidworks.

La technologie passe aussi par l’outil coupant

La qualité reconnue des produits de l’entreprise ne peut pas se permettre de faire l’impasse sur la technologie. Outre un parc très important de machines conventionnelles, Tour Équipement investit sur des centres ­Mazak dans l’atelier, suivis cette année d’un nouveau centre CN Haas Automation. Ces moyens de production permettent à Tour ­Équipement de maintenir à la fois un degré de qualité très élevé par rapport à ses concurrents et un état de surface et de finition impeccables sur ses mors de serrage standard et spécifiques (sortes de « moutons à cinq pattes  »).

Du point de vue de la qualité, l’outil coupant n’est pas en reste. Il faut dire que les utilisateurs des produits de Tour Équipement sont des usineurs, allant de la TPE aux grands comptes, dans l’ensemble des secteurs industriels tels que l’automobile, l’armement, le ferroviaire, le nucléaire, le naval et l’aéronautique. Il va donc de soi que l’enlèvement de matière est au cœur de la culture de l’entreprise. Travaillant depuis plusieurs années avec MMC Metal France, le spécialiste des mors de serrage se trouvait de plus en plus confronté à des demandes bien particulières, associant bien souvent d’importants volumes de matière à retirer, des géométries complexes et des délais courts.

Toujours en éveil et à l’affût des dernières innovations, Jean-Pierre ­Cochet a testé la nouvelle fraise VPX de Mitsubishi. « Nous avons besoin de technologies qui aillent dans le sens de l’optimisation de la rentabilité de l’entreprise, et cela passe aussi et surtout par des outils nous permettant d’être plus précis sur les temps d’usinage, commente le responsable production. L’usinage de certains mors implique un dégagement de 9 mm ; la question est de savoir comment gagner du temps sur cette opération. Nous avons ainsi mis à l’épreuve plusieurs carburiers mais rien n’était concluant jusqu’à ce que David Préaux, technico-commercial chez MMC Metal France, nous présente la fraise VPX. Ça a immédiatement fonctionné ».

Une rigidité à toute épreuve

La gamme VPX, outre l’avantage de se montrer polyvalente, de multiplier les applications et de pouvoir faire du ramping, assure un angle à 90° parfait grâce à ses plaquettes rectifiées et une finition optimale. Très robuste, la VPX bénéficie d’un agencement tangentiel des plaquettes assurant une haute raideur au corps tout en garantissant la sécurité grâce aux appuis de plaquette multi-surfaces. Enfin, cette fraise à surfacer-dresser tangentielle s’illustre par une rigidité à toute épreuve dans toutes les matières, en particulier pour tout ce qui concerne les applications de surfaçage/dressage comme ici sur centre CN Mazak dans de l’acier.

Étendue à l’ensemble des postes d’usinage, la VPX 200 et la VPX 300 (les deux modèles actuellement utilisés chez Tour Équipement avec respectivement des plaquettes de 9 mm et de 12 mm de hauteur) « correspondent parfaitement à nos besoins. Et cela grâce à l’écoute attentive de David Préaux par rapport à nos attentes, à nos problématiques de production et à notre environnement industriel », ajoute ­Jean-Pierre Cochet. Une qualité indissociable de la performance de l’outil et qui a permis à la société de gagner près de 50% de temps d’usinage sur certaines opérations, en passant – notamment – de cinq passes à une seule. Une manière pour Tour Équipement de poursuivre des projets de plus en plus ambitieux et toujours plus complexes afin de maintenir au plus haut niveau cette qualité de mors reconnue de tous.

Le projet entre MMC Metal France et Tour Équipement a pris la forme d’un véritable partenariat basé sur l’échange et la confiance

EQUIP’PROD  •  N° 102 septembre 2018