La FIM s’alarme de la reconduction des quotas sur l’acier au niveau européen
parÀ l’origine, ces quotas ont été mis en place en 2018 pour protéger la sidérurgie européenne des effets potentiels de la décision du président des États-Unis d’instaurer des taxes d’importation pour l’acier et l’aluminium, notamment vis-à-vis de la potentielle arrivée massive d’acier chinois à des prix beaucoup plus faibles. Or Le contexte économique a drastiquement changé en 2020 et 2021, du fait de la crise sanitaire et des tensions sur les matières premières, et la Fédération des industries mécaniques (FIM) le déplore.
Dans le contexte de la prorogation des quotas d’importation, il s’avère par ailleurs que « la Commission européenne s’est appuyée sur les résultats d’une étude économique concernant les années 2018 à 2020, ne prenant pas en compte la situation spécifique du premier semestre 2021, période pendant laquelle les conditions d’approvisionnement en acier se sont fortement dégradées », rappelle-t-on au sein de la fédération.
Depuis plusieurs mois, la sidérurgie européenne n’arrive en effet plus à subvenir aux besoins des industries européennes en aval, du secteur des industries mécaniques au bâtiment en passant par le secteur automobile. Il résulte de cette situation une forte augmentation des prix et un allongement des délais qui placent de nombreuses entreprises de notre secteur dans une situation extrêmement difficile vis-à-vis de leurs clients.
Renégocier avec les États-Unis le retrait de leurs mesures tarifaires sur l’acier et l’aluminium
D’autres secteurs industriels se sont manifestés auprès de la Commission européenne, comme l’association européenne des constructeurs automobiles (ACEA), l’association européenne des fournisseurs de l’automobile (CLEPA) ou notre association européenne Orgalim, pour regretter la décision de maintenir les quotas d’importations. L’association italienne Assofermet (distributeurs de métaux) a également désapprouvé le projet de la Commission qui ne protège que les producteurs européens d’aciers et alerte sur les conséquences de cette décision sur la relance de l’économie italienne et européenne.
La FIM, qui a alerté à de nombreuses reprises les pouvoirs publics français sur cette problématique, confirme qu’elle est fermement opposée à la reconduction de ces quotas pour des raisons économiques évidentes en termes d’activité, de relance et donc d’emploi sur le secteur industriel. Dans ce contexte, la FIM souhaite que la Commission européenne négocie avec les États-Unis le retrait de leurs mesures tarifaires sur l’acier et l’aluminium, prises en vertu de la Section 232 du Trade Expansion Act et à l’origine des mesures de sauvegarde européennes.