Enquête : 82% des entreprises françaises fortement impactées par la pénurie de matériaux
parLa dernière étude de reichelt elektronik dédiée aux problématiques de la chaîne d’approvisionnement en France confirme la rapide détérioration de la situation. Si en juin 2021, près de 58 % des personnes interrogées étaient encore optimistes quant à une amélioration dans les douze prochains mois, seules 48 % sont encore confiantes dans l’avenir. Aussi, 82 % des personnes interrogées déclarent que les goulets d’étranglement en matière d’approvisionnement ont eu un fort impact sur leur entreprise au cours de l’année écoulée, incluant des arrêts complets de production…. et comptent repenser leur stratégie du « juste-à-temps ».
Les entreprises maintiennent ainsi une stratégie d’augmentation des stocks : 46 % des personnes interrogées confirment poursuivre cette stratégie, dans la continuité de juin 2021 (43 %). Toutefois, la situation tendue du marché et la volatilité des chaînes d’approvisionnement posent problème aux entreprises pour obtenir des stocks – dans l’ensemble, 87 % d’entre elles ont du mal à accumuler du stock pour certains composants ou matériaux.
La production locale ; la solution ?
La pénurie de ressources était déjà un problème en juin 2021 (35 %), mais la situation s’est aggravée en quelques mois : 51% la considèrent aujourd’hui comme un risque important pour leur propre entreprise. La plus grande inquiétude des entreprises françaises est l’augmentation du prix de l’énergie (56 %), suivi par l’augmentation du prix des composants les plus nécessaires en raison de l’instabilité des chaînes d’approvisionnement (55 %). L’inflation (51 %) représente un point de tension pour les entreprises, qui craignent également des goulots d’étranglement dans l’approvisionnement de composants critiques tels que la microélectronique (49 %). La pénurie de travailleurs qualifiés, autrefois très présente, se maintient à 46 %, mais n’est plus la principale préoccupation des organisations.
Pour contrer ces problématiques, 36 % des entreprises déclarent fabriquer à nouveau elles-mêmes certains produits achetés précédemment, et 35 % envisagent de recommencer à produire certains produits localement. Près d’un tiers (29 %) déclarent en revanche n’avoir encore défini aucun projet à ce stade.
Avec toutes ces alternatives innovantes, la question reste de savoir si les changements se poursuivront après la pandémie. 53 % pensent que les entreprises reviendront au juste-à-temps une fois la crise passée – du moins pour la plupart des composants, et 29 % pensent que cela s’appliquera pour l’ensemble des composants.