Qualité optimisée en soudage chez Egelhof avec le nettoyage sous vide des composants
PERO FRANCE / EGELHOF
parEgelhof vient de renouveler l’installation de nettoyage des pièces de son usine de Seltz en Alsace. La nouvelle installation de lavage-dégraissage Pero R1 a été associée à la fabrication de sondes de température. L’objectif principal était de traiter en profondeur la problématique de la propreté dans la perspective d’optimiser la qualité du soudage ou encore l’étanchéité des surfaces lorsqu’il s’agit d’un branchement mécanique.
L’opération de lavage-dégraissage constitue la première étape du processus de réalisation de vannes thermostatiques. La qualité d’une sonde repose sur l’étanchéité de son mécanisme basé sur le principe de la dilatation des fluides. La phase de dégraissage des composants a pour vocation d’assurer la garantie d’une parfaite soudabilité des composants en inox, cuivre ou aluminium. Le moindre résidu ou la plus petite goutte d’huile peuvent altérer un cordon de soudure. Le process a été défini pour obtenir des pièces 100% sèches avec une tension de surface pouvant atteindre jusqu’à 44 Dynes.
Une stratégie économique
La productivité et les coûts pièce sont comptabilisés au centime d’euro près. Arnaud Walter, directeur de l’usine de Seltz, se doit de répondre à des cahiers des charges très pointus avec une bonne connaissance de chaque processus, afin d’optimiser son utilisation et d’agir sur la réactivité opérationnelle globale de l’établissement.
La phase d’investissement en a fourni l’occasion. Au moment des essais et par la suite, les échanges entre les services des sociétés Egelhof et Pero France ont permis d’élargir la réflexion pour prendre en compte tous les aspects du cahier des charges, tels que le chargement automatisé des paniers (jusqu’à trois bacs de pièces en vrac), le fait de disposer d’une machine universelle (solvant chloré/ A3 de type hydrocarbure ou alcool modifié) de nettoyage sous vide avec ultrasons, le double distillateur permettant d’extraire en continu d’importants volumes d’huiles et de graisses ou encore le charbon actif afin d’atteindre zéro rejet dans l’environnement.
Une ouverture à la polyvalence des cahiers des charges
Premier concerné pour définir les besoins de son atelier, Arnaud Walter a pris la mesure des résultats de nettoyage qui peuvent fortement varier en fonction des formes et des matières des pièces qui existent : pièces complexes, soufflets ou corps de distributeurs. « D’une famille de pièces à une autre, nous n’obtenons pas les mêmes niveaux de propreté et de séchage. Nous avons défini des programmes de nettoyage adaptés à nos objectifs. En fonction de la fragilité des surfaces, nous gérons des cycles de lavage par rotation ou par oscillation. Par ailleurs, j’ai ressenti tout l’intérêt d’une technologie hybride de nettoyage : perchlo et A 3. C’est un investissement minime qui sera largement amorti dès les premières séries ».
Cet équipement permet de traiter entre 1 500 et 2 000 pièces sur un cycle proche de 5 minutes. Loin d’être saturé, celui a été choisi parce qu’il offre la meilleure productivité sur le marché. La distillation régénère la quasi-totalité du solvant, ce qui induit une consommation annuelle voisine de 10 litres, 30 litres au maximum. L’énergie de distillation est également récupérée pour maintenir à température constante les bains et la chambre de traitement. Le coût énergétique a été largement diminué par rapport à l’installation précédente.
Formés pour tout maîtriser
La formation des opérateurs, dispensée sur le site, favorise une gestion bien comprise de la qualité – Pero France, un établissement référencé Datadock, dispense des formations pouvant être prises en charge par l’OPCA de l’entreprise. C’est ainsi que tous les opérateurs savent utiliser la machine de nettoyage pour un lot de pièces qui en aurait besoin. Lors de cette formation qui s’est prolongée par des essais pratiques, ils ont pu tester chaque programme. Ils connaissent dès lors les solutions permettant de gérer les aléas d’une journée.
Frédéric Haushalter, coordinateur du service, a suivi le parcours de formation de technicien de maintenance. Il a participé au montage de l’installation de nettoyage pour mieux la connaître. Sa formation a été assurée par un ingénieur maintenance de Pero France. Tous les deux ont passé en revue les équipements, les distillateurs, la chambre de traitements, les filtres pour en connaître le fonctionnement, les principes et les fréquences de maintenance.
Avec la nouvelle installation de nettoyage Pero, l’usine de Seltz s’est déjà positionnée sur de nouveaux marchés. Cela n’aurait pas été envisageable si l’unité de lavage-dégraissage ne disposait pas de moyen d’adaptation aux contraintes spécifiques de la consultation. La technologie de nettoyage sous vide et son dispositif renforcé à deux distillateurs vont dans le sens d’une agilité en production. La stratégie d’inclure des équipements favorisant l’adaptation à de nouvelles productions s’est avérée ainsi pleinement justifiée.
N° 98 Mars 2018