Former aux technologies d’usinage modernes avec des machines dernier cri
HURCO / ENSAM BORDEAUX
parIl y a un peu plus d’un an, nous avions réalisé un reportage au sein de l’Ensam de Bordeaux qui nous avait ouvert les portes de son atelier de formation, principalement équipé de nombreuses machines de tôlerie et, pour la partie usinage, de centres CN et de tours Hurco. Aujourd’hui, l’école d’ingénieurs va plus loin en formant sur les technologies robotiques et cobotiques, toujours en associant les cellules d’usinage Hurco.
Combler les lacunes des ingénieurs en matière d’usinage et plus globalement dans le domaine de la production de pièces mécaniques, et ainsi résoudre à son niveau les problèmes de recrutement dans la région, tel est le pari de l’Ensam. Initiée il y a déjà deux ans grâce à l’engagement sans faille de son ancien directeur Philippe Viot*, la politique d’investissements de l’Ensam de Bordeaux se poursuit vaille que vaille, en dépit des tendances actuelles qui prônent plutôt les économies. « Nous avons fait le plein », s’amuse Frédéric Lalardie, responsable du Service d’assistance technique à l’enseignement et à la recherche (Sater), en parlant des deux nouveaux cobots qui ont récemment pris place dans l’atelier. Cet ingénieur d’études en fabrication mécanique – qui fait partie du personnel non enseignant – assure toute l’organisation technique, matériel et ressources humaines dans une mission pédagogique et de valorisation de la recherche.
Pour ce faire, les trois tours Hurco TM8 (2 axes), TMM10i (tour fraiseur de 3 axes) et TMX8MY (4 axes avec axe Y) ne sont pas de trop. « Ces trois machines servent beaucoup à l’enseignement et à la pédagogie. Elles sont simples d’utilisation et idéales pour apprendre les bases de l’usinage et la programmation conversationnelle ainsi que pour réaliser des pièces à partir de la programmation assistée par ordinateur sur Catia (CAO et FAO) ». Les étudiants sortent un programme ISO qu’ils réalisent directement sur les tours en 2 ou 3 axes. « L’objectif est clair : apprendre aux futurs ingénieurs les bases du métier car certains d’entre eux deviendront chefs d’atelier ». Il faut dire que la manière d’enseigner la mécanique a beaucoup changé en intégrant beaucoup plus de numérique ; « on survole de plus en plus les bases et les nouveaux diplômés ne savent plus faire de copeaux, déplore Frédéric Lalardie. Chez nous, nous avons décidé de leur apprendre comment faire ! »
Échanges gagnant-gagnant entre l’Ensam et Hurco
L’avantage de la modernité est évident. Avant l’arrivée des machines Hurco il y a deux ans, l’atelier (aujourd’hui de 8 400 m2 et entièrement refait à neuf) était composé de nombreuses machines traditionnelles. Avec l’arrivée des nouveaux tours, les temps d’usinage ont été réduits de plus de moitié. Outre le fait d’avoir noué un partenariat solide s’appuyant sur des relations avant tout humaines ainsi qu’un service réactif et « des échanges gagnant-gagnant », l’Ensam s’est tourné vers Hurco aussi pour la fiabilité de ses machines et sa commande numérique « très attractive ; on le voit avec nos élèves mais aussi avec ceux du lycée professionnel. De plus, l’environnement Hurco offre de nombreux avantages, à commencer par l’ergonomie de l’écran et la simplicité d’utilisation et de programmation : toutes les fonctions sont à portée de main, là où il faut, quand il faut. Surtout, la simulation en temps réel et le double-écran permettent de visualiser en permanence la pièce en 3D ».
Des applications robotiques pour répondre aux enjeux de l’industrie 4.0
Dans le domaine de la robotique, l’Ensam s’est tourné vers Sawyer, déjà du temps de Philippe Viot, l’ancien directeur de l’établissement ; « nous étions partis d’une page blanche. Nous n’avions rien ici donc nous nous sommes mis à acheter des robots dans le but de faire travailler nos étudiants sur des machines assistées de ces nouvelles technologies, tant pour des opérations de chargement-déchargement que de la cobotique ». L’équipe a ainsi monté une cellule robotique sur un tour TM8 afin de créer une application cobotique : « le robot ouvre la porte, introduit l’éprouvette dans le mandrin et referme la porte. Il envoie ensuite une instruction de type ‘’Départ cycle’’ ». Le travail d’Hurco a notamment été de caler le démarrage de la machine. Dispensé depuis près d’un an, un TP mêle différentes applications comme le chargement et déchargement automatiques d’éprouvettes à partir de la simple lecture d’un QR-Code mais aussi pliage d’une tôle.
Bien plus qu’un simple projet, ce partenariat avec Hurco a vocation de s’inscrire dans la durée, d’autant que pour le fabricant de machines-outils, le centre de formation de l’Ensam fait office de showroom, de salle d’essais et de démonstrations d’usinage pour ses clients utilisateurs, et ce au cœur d’un atelier à la fois riche en équipement mais aussi et surtout en compétences.
EQUIP’PROD • N° 101 juin 2018