En électroérosion à fil, la MV2400R met les bouchées doubles chez Lorentz
DELTA MACHINES / LORENTZ
parEn sous-traitance, pour rester compétitif, il est indispensable d’améliorer sans cesse les processus, d’accroître la flexibilité et de réduire les coûts. À Esbly, en Seine-et-Marne, Frédéric Lorentz, propriétaire et directeur de la société de sous-traitance qui porte son nom, mise sur les technologies d’avenir.
À la question de savoir ce dont il est particulièrement fier au cours de sa carrière, Frédéric Lorentz répond avec un sourire confiant : « L’avenir nous réserve de belles perspectives ». Ce crédo, il l’applique dans la direction de l’entreprise familiale de sous-traitance créée ex nihilo par son père en 1974 et qui figure aujourd’hui parmi les grands fournisseurs reconnus par l’industrie du matériel médical et l’aéronautique. La société, qui a connu un essor fulgurant entre 1995 et 2005, compte actuellement quatrevingts personnes, toutes hautement qualifiées, réparties sur quarante-deux centres d’usinage, dont vingt-cinq sont équipés de machines 5 axes et fabriquent essentiellement des pièces cubiques en aluminium, en acier faiblement ou fortement allié et en titane. « Nous aimons relever les défis. Notre point fort, c’est la réalisation de pièces complexes, celles qui exigent une stratégie d’usinage originale », confie Frédéric Lorentz, définissant ainsi le positionnement de son entreprise.
Il agit généralement sans se laisser influencer par la situation économique et politique ambiante, estimant en effet qu’avoir des idées novatrices prime sur tout et que c’est le seul moyen d’avancer, voire même de surmonter les crises. À condition bien entendu de savoir utiliser à bon escient les techniques d’usinage existantes et les machines innovantes. C’est ce qui l’a poussé, il y a de cela plusieurs années déjà, à intégrer l’électroérosion à fil de Mitsubishi à son portefeuille d’activités.
Le maître mot : optimisation, encore et toujours
Avec la machine à fil MV2400R acquise en 2013, Frédéric Lorentz est à la pointe de la technologie en matière d‘usinage par électroérosion. « Cette machine constitue déjà la quatrième génération de machines d’électroérosion à fil de Mitsubishi dont nous nous équipons. Nous sommes restés fidèles à Mitsubishi, puisqu’à chaque fois leurs machines ont entièrement répondu à nos attentes », rapporte Frédéric Lorentz. Il a été conquis par le fait que les concepteurs et les développeurs de Mitsubishi prennent en compte les suggestions et les propositions de leurs clients dans l’optimisation de leurs produits. Frédéric Lorentz et son technicien en électroérosion à fil, Jean-Pierre Hornn, confirment que sur le plan qualitatif et en termes d’équipements, la génération actuelle est encore plus performante que les précédentes.
Productive et efficiente grâce à un taux de disponibilité élevé
Jean-Pierre Hornn apprécie beaucoup l’enfilage automatique pour ses performances. Particulièrement fiable, ce procédé permet un fonctionnement en continu de la MV2400R, et ce sans surveillance, la nuit par exemple ou pendant le week-end. « Le soir, lorsque je fixe une plaque dans laquelle la machine devra découper plusieurs pièces, je peux être sûr que le lendemain matin, toutes les pièces seront prêtes », déclare le technicien. Pour le sous-traitant, il s’agit là d’un avantage indéniable pour le respect des délais de livraison fixés. Autre avantage dont il tire pleinement profit sur le plan financier et en termes de productivité : le fait que la machine puisse travailler sans surveillance. Cette fiabilité représente une qualité qui a permis à Lorentz d’affirmer sa compétitivité à l’échelle internationale.
Il existe un autre facteur qui favorise la productivité : la machine à fil n’est pas gourmande en maintenance. Le diélectrique circule nettement moins et le générateur optimise la taille des particules enlevées lors de la découpe tout en tenant compte à la fois du matériau à découper et de différents paramètres de process. Les filtres restent longtemps fonctionnels, même lors de la découpe de pièces en titane. Comme le souligne Jean-Pierre Hornn, la MV2400R consomme près de cinq fois moins de cartouches filtrantes comparativement aux séries FA et FX des années précédentes, lesquelles étaient déjà pourtant très économes. L’allongement considérable des intervalles de maintenance permet de réduire les temps d’arrêt consacrés au remplacement des filtres. La consommation moindre de filtres permet une réduction notable des coûts d’exploitation récurrents. « Ce qui fait de la MV2400R une machine particulièrement économe », ajoute Frédéric Lorentz. La MV2400R se révèle deux fois plus productive.
Une utilisation aisée grâce à des boîtes de dialogue intuitives
Une autre caractéristique confère un taux de productivité élevé à la machine à fil MV2400R : la convivialité de la commande CNC Advance Plus. En effet, comme le rappelle Frédéric Lorentz, « la machine doit pouvoir tourner, même lorsque Jean-Pierre Hornn est en congés ». Des techniciens moins expérimentés peuvent alors la piloter. Même Frédéric Lorentz, qui se définit plutôt comme un « néophyte » en la matière, s’avère capable de mettre la machine en marche et de découper les pièces requises par les clients.
La commande CNC se pilote en effet de manière intuitive et permet à l’opérateur de naviguer confortablement à travers les boîtes de dialogue grâce à de nombreuses icônes. Frédéric Lorentz le confirme : « D’une utilisation et d’une programmation particulièrement conviviales, la MV2400R satisfait entièrement les exigences en matière de flexibilité que nous pouvons avoir en tant que sous-traitant ». Les programmes d’usinage sont normalement réalisés sur le poste de travail de CAD/CAM MasterCAM pour être ensuite transférés sur la machine à fil. Les pièces géométriques relativement simples, Jean-Pierre Hornn les programme en revanche sur la commande CNC de la machine, directement dans l’atelier.
Économiser de l’énergie pour réduire les coûts
Pour Frédéric Lorentz, la clé du succès ne consiste pas seulement à trouver des solutions intelligentes pour réaliser des usinages complexes, mais également à optimiser continuellement le fonctionnement de l’entreprise. Ce qui, pour lui, signifie notamment l’allégement des structures organisationnelles. Il a donc décidé de centraliser le service informatique de l’entreprise et de réduire substantiellement les frais d’exploitation grâce à une batterie de mesures simples mais efficaces. Il a ainsi fait passer l’ensemble de ses bureaux et de ses ateliers à l’éclairage Led. Certes, cela a exigé un investissement conséquent, mais le retour en a été rapide du fait des économies d’énergie engendrées. « En tant que fournisseur, nous sommes obligés de toujours réduire les coûts. Faire des économies d’énergie est un excellent moyen d’y parvenir, une façon aussi d’optimiser les ressources de la planète et de s’inscrire ainsi dans une démarche d’avenir », rappelle le dirigeant.
Si l’énergie est pour lui un enjeu dans le fonctionnement de l’entreprise, elle l’est aussi au niveau des machines d’usinage, la machine à fil comprise. Là aussi, sont soulignées en la matière les excellentes caractéristiques de la MV2400R. La technologie utilisée pour les entraînements et le générateur est conçue pour ne consommer que très peu d’énergie. Basée sur des vitesses de découpe élevées associées à des paramètres de process optimisés, la productivité, bien que très élevée, permet de réduire la consommation d’énergie par pièce usinée. Frédéric Lorentz résume les choses ainsi : « la MV2400R constitue la machine idéale pour effectuer les opérations d’usinage exigées par nos clients. Nous pouvons envisager l’avenir en toute sérénité, un avenir qui nous réserve encore de très belles perspectives »
N° 88 Avril 2017