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Des machines intuitives pour rendre les cursus de formation en usinage attractifs

HURCO

par Equip'Prod

Pour le constructeur américain de machines-outils, comme pour ses concurrents, l’année 2020 sera – sans surprise – marquée par une chute des ventes, en particulier dans l’aéronautique. Néanmoins, Hurco est parvenu à limiter la casse notamment auprès des établissements et des centres de formation. Ses machines, à la fois performantes et ergonomiques, sont en effet très appréciées des élèves et de leurs professeurs.

>> Aperçu de l’atelier du lycée Alfred Kastler, à Talence

2020 était catastrophique, 2021 sera imprévisible. C’est du moins le constat que l’on peut faire sans trop prendre de risques… Dans cette année de crise, la mécanique a été, comme quasiment tous les secteurs de l’industrie, particulièrement touchée, tant au niveau de l’usinage qu’au niveau des secteurs tels que l’aéronautique, l’automobile et la mécanique générale. Les constructeurs de machines-outils ne font pas exception même si, comme le souligne Philippe Chevalier, patron de la filiale française d’Hurco, « nous avons réussi à tirer notre épingle du jeu bien que les chiffres sont en baisse par rapport à 2018 et 2019, deux années exceptionnelles pour le groupe. Pour 2021, il est extrêmement compliqué de prévoir quoi que ce soit même si de bons signaux apparaissent avec l’avancée des futurs vaccins et accessoirement l’élection de Joe Biden à la présidence des États-Unis ». 

Parmi les secteurs qui se portent le mieux figurent l’agroalimentaire et les machines agricoles, le packaging ou encore la transformation des produits pharmaceutiques. Mais pour Philippe Chevalier, les relais de croissance ne se limitent ni aux usines ni aux ateliers de fabrication. Pour Hurco, les centres de formation et les établissements scolaires font également partie de la stratégie du groupe. Il faut dire que les « apprenants » d’aujourd’hui sont les utilisateurs de demain et ça, la filiale française ne l’a pas oublié, même en temps de crise. Le constructeur de centres d’usinage réputés pour leur directeur de commande à la fois ergonomique et convivial, la Winmax, et sa simplicité d’utilisation, continue de livrer les ateliers de formation. « Cette année, nous avons vendu un centre d’usinage à un laboratoire du CNRS chargé de faire de la recherche dans le domaine spatial pour faire de l’observation, produire des sous-ensembles d’exploration et mener des travaux de recherche dans la miniaturisation des satellites hyperfréquence ». 

>> Centre CN VM-10 au sein du lycée Guynemer d’Oloron-Sainte-Marie

Et ce n’est qu’un exemple. La filiale française multiplie les contrats avec les établissements scolaires, à l’exemple de l’Ensam Bordeaux-Talence (cf. Équip’Prod n°84 paru en juillet 2018). L’école a fortement investi ces dernières années dans plusieurs centres d’usinage et des tours Hurco, certains associés à des cellules robotisées. Plus récemment, le constructeur a équipé le lycée Guynemer d’Oloron-Sainte-Marie (dans les Pyrénées-Atlantiques) d’un centre CN VM-10 doté d’un diviseur 4e axe permettant d’utiliser des référentiels de positionnement « point zéro » à la fois sur le diviseur et sur la table dans le but de changer rapidement de bridage. « Nous avons assuré début novembre la formation des professeurs et des chefs de travaux ; tous se montrent très enthousiastes de disposer d’un outil intuitif pour leurs étudiants ».

 

>> Centre 5 axes VM 10-U au sein de l’atelier Kastler

Quant au lycée Alfred Kastler de Talence, le centre 5 axes VM 10-U permettant de travailler directement à partir de fichiers Step, est également très apprécié. « Enfin, nous venons de recevoir un avis favorable pour l’installation d’un tour 3 axes dans un lycée situé en Normandie ».

 

Vers une requalification du technicien d’usinage

Le 29 octobre dernier, un arrêté relatif à la révision du titre professionnel de technicien d’usinage en commande numérique, classe désormais ce métier au niveau 4 du cadre national des certifications professionnelles et dans le domaine d’activité 251u (codes NSF). « Cela n’a l’air de rien mais cette requalification classe désormais le technicien d’usinage en commande numérique au niveau d’un cadre ; en d’autres termes, ce que les entreprises recherchent, ce ne sont plus des cols blancs mais du personnel qualifié capable de mettre les mains dans la matière. C’est plutôt bon signe car, depuis quelques temps, on prend davantage en compte la formation professionnelle, même si encore beaucoup d’efforts restent à faire », insiste Philippe Chevalier. 

Et ces efforts qu’il reste à fournir, Hurco les assume pleinement. Déjà bien implanté dans les IUT, les écoles et autres centres de formation, le constructeur doit en partie son succès à la facilité de programmation de ses machines et à leur assistance graphique. Car pour le fabricant, donner du plaisir à la tâche avec des interfaces conviviales et esthétiquement modernes permet aussi de fidéliser les futurs collaborateurs et ce dès leur plus jeune âge. « C’est pourquoi nous proposons des machines performantes et ergonomiques, équipées de grands écrans tactiles qui séduisent des jeunes élèves habitués à manipuler quotidiennement leurs smartphones. Nos machines et nos outils convainquent également les enseignants grâce à la possibilité de réaliser des programmes en ISO, tout en rendant l’industrie plus « sexy » ». 

EQUIP PROD • N°123 Novembre/Décembre 2020