Avec Haas Automation, EMG conquiert sans cesse de nouveaux marchés

S’il faut une preuve que la sous-traitance a toujours de l’avenir en France, il suffit de s’intéresser à l’activité de l’entreprise EMG, installée à Sartrouville, dans la région parisienne. Son actuel dirigeant, Michel Chicot, l’a bien compris, en investissant dans les machines-outils 4 et 5 axes de Haas Automation. Ces acquisitions lui ont ouvert de nouveaux marchés, tout en pérennisant les anciens. Un développement aussi impressionnant méritait d’être mis à l’honneur.

En 2004, au départ à la retraite de l’ancien dirigeant, Michel Chicot, alors commercial dans l’entreprise depuis 1993, reprend la totalité des parts. Dès lors, cette société de moins de dix personnes, entièrement dédiée à la sous-traitance de pièces de mécanique générale, a mis en place une efficace politique d’investissement en machines-outils. Aujourd’hui, il est plus juste
de parler de mécanique de précision, compte tenu que les prototypes et les préséries de pièces réalisées dans l’atelier sur centres d’usinage Haas Automation sont de plus en plus complexes et précis. Travaillant pour des grands noms de l’aéronautique, du médical et de l’automobile,  l’expérience et le savoir-faire d’EMG lui permettent de proposer ses services en fourniture  complète afin de répondre aux exigences de ses clients. Spécialisée dans la réalisation de pièces de petites et moyennes séries, EMG s’enorgueillit de posséder une équipe de professionnels de très haut niveau avec des compétences remarquables, tous formés sur ses propres machines. Leur savoir faire allié à la philosophie d’investissement de Michel Chicot ne pouvait  qu’engendrer des résultats bénéfiques pour l’entreprise.

Un service réactif pour des machines adaptées

« Nos investissements en machines-outils se font selon des critères incontournables pour nous, précise Michel Chicot. Tout d’abord, nous nous assurons du sérieux et de la réactivité du SAV qui sont primordiaux. Ensuite, nous tenons compte de la fiabilité du constructeur et de la  richesse de sa gamme qui sont des éléments rassurants quant à notre potentiel de développement avec lui. » Il était donc logique qu’EMG se tourne vers Réalmeca et Haas Automation qui répondent parfaitement à ses exigences. En effet, le service de proximité de REMI Machine-Outil, garantit le stockage de pièces détachées assuré par Haas Factory Outlet, une division de REALMECA. De plus, comme le précise Michel Chicot : « Un constructeur qui produit plus de 1000 machines par mois avec un CA d’1 milliard de dollars, tel Haas Automation, a tout intérêt à construire des machines fiables pour ne pas être embêté sans cesse. Et, ce qui n’est pas négligeable, sa vaste gamme répond parfaitement à tous nos besoins. » Ce raisonnement explique l’entrée d’un premier centre d’usinage vertical 4 axes VF3 SS en 2011, puis d’un VF3 SS équipé d’un berceau tilting et d’un plateau rotatif en 4ème et 5ème axes fin 2013. « Il n’a fallu que dix jours pour la mise en route de ce centre 5 axes, comprenant la formation des compagnons et la réalisation des post-processeurs par Surfcam. Encore une fois, nous avons pu vérifier la réactivité et le professionnalisme de notre partenaire Realmeca. Nos machines ne sont jamais restées arrêtées plus de 24h, » explique Michel Chicot qui cite  notamment la vérification du zéro de référence effectué gratuitement après un incident hors garantie. Tout cela suffit-il à fabriquer des pièces conformes, avec des machines réputées économiques ? Manifestement oui, quand on compte le nombre de marchés remportés par EMG.

Le bon rapport qualité-prix

« L’usinage sur cinq faces nous fait non seulement gagner en qualité, mais également en  productivité. Pour les pièces prototypes les plus complexes, le temps de programmation est maintenant souvent supérieur au temps d’usinage, » souligne Bruno Lecolazet, chef d’atelier. L’augmentation de la qualité de l’atelier EMG tient à plusieurs facteurs, mais avant tout au changement de méthodes de travail qu’implique l’usinage multiaxe. Effectivement, en usinant les pièces les plus complexes en seulement deux serrages, le nombre de reprises est  considérablement diminué. Equipés de palpeurs outils et de palpeurs pièces, les centres Haas VF3 SS apportent une capacité immédiate de vérification de la conformité. La précision moyenne des pièces complexes, d’un volume de 400mm au cube, est généralement d’un indice 7 chez EMG. La meilleure indication de la qualité obtenue se trouve dans l’augmentation des marchés de la société EMG. Non seulement les clients déjà acquis augmentent leurs commandes en prototypes et petites séries jusqu’à 200 pièces, mais, en plus, la réputation de qualité et de  réactivité de l’entreprise joue pleinement son rôle, lui permettant ainsi d’en séduire de nouveaux. « Si nous n’avions pas investi dans les Haas en 4 et 5 axes et j’insiste sur ce fait, nous n’aurions plus aujourd’hui ce type de pièces, affirme Michel Chicot. Depuis quelques temps, les services achats des grands donneurs d’ordres se sont rendu compte qu’il n’était plus nécessaire de délocaliser pour obtenir des prix intéressants, l’investissement productif compensant les  différences de charges sociales.» Avec Haas Automation et son partenaire Haas Factory Outlet, une division de REALMECA, la société EMG envisage donc l’avenir avec sérénité. Un seul souci : l’embauche.

Une recherche effrénée de professionnels

 » Nous voulons passer à l’étape supérieure en investissant dans un cinq axes intégrés, le Haas UMC 750, mais pour que l’atelier continue de produire, il faut trouver les fraiseurs polyvalents, capables de piloter toutes les machines de l’atelier » explique Michel Chicot. La problématique que rencontre EMG, comme nombre d’entreprises dans le travail des métaux, n’est ni de trouver des marchés, ni d’investir dans des équipements de production, mais de recruter du personnel
motivé et compétent. Même en ayant recours à l’apprentissage, le recrutement constitue un véritable enjeu stratégique, pour EMG comme pour beaucoup d’autres PMI. Haas Automation et REALMECA tentent d’y répondre en inaugurant régulièrement des centres de formation HTEC équipés en machines de dernière génération. « 

N° 68B septembre 2015