Recyclage du lubrifiant : recette gagnante pour Mecaprec
BLASER SWISSLUBE / MECAPREC
parComment expliquer le parcours de Mecaprec ? Ce sous-traitant n’en finit pas de nous surprendre. Initiateur de solutions techniques, il s’investit dans les challenges de la filière aéronautique. Dernier en date, le recyclage 4.0 du lubrifiant de coupe. Développé avec SCIE et Blaser Swisslube, il confère des économies à plusieurs niveaux et, plus surprenant encore, l’excellence en production.
Attentif aux actualités qui impactent depuis plusieurs années le secteur aéronautique, Jean-Marc Gomez cultive une stratégie de projets d’amélioration continue, en partenariat avec les meilleurs experts de l’usinage, Blaser Swisslube en particulier. Cette capacité à évoluer se trouve en adéquation avec les ambitions des majeurs de l’aéronautique.
Malgré des cahiers des charges contraints et complexes, le dirigeant est souvent l’homme de la situation pour apporter à ses interlocuteurs des solutions techniques économiquement pertinentes. « Par le biais de nos clients, fournisseurs de rang 1, nous sommes engagés sur les projets innovants du secteur aéronautique, pièces de structure, moteur, etc. Notre offre de production moyenne et grande séries se prépare en amont avec un service spécifique de réalisation de prototypes et d’outillage. Très vite, nous pouvons cerner les objectifs de performance à atteindre en tenant compte des difficultés présentes ».
Un partenariat déjà porteur de plusieurs réussites collectives
Les défis relevés par Jean-Marc Gomez et Christian Gil, chef d’atelier dont le savoir-faire et l’organisation sont portés vers l’excellence, témoignent d’un engagement peu commun et d’une ténacité forte pour arriver aux objectifs fixés. Ils ont apprécié l’engagement de Blaser Swisslube, une entreprise partageant des valeurs communes d’engagement des hommes, de partage des connaissances, de respect de l’environnement et de solidarité dans l’épreuve. Ensemble, ils ont permis à Mecaprec de franchir de nouveaux paliers de performance : réduction des coûts outils (20 à 30 % selon les process), optimisation des paramètres d’usinage, qualité, fiabilité et productivité, baisse supérieure à 50% de la consommation de lubrifiant…
Les difficultés rencontrées ont été nombreuses et les stratégies de lubrification de coupe ont évolué jusqu’à aujourd’hui. Le parc au nombre impressionnant de machines high-tech est équipé de l’outil liquide Vasco. Il s’agit d’une huile soluble innovante, à base d’ester végétal, développée par les laboratoires de Blaser Swisslube. À la fois polyvalente et multi-matières, elle résiste au stress de l’arrosage très haute pression et facilite le travail des métaux durs avec une grande stabilité.
Faire des économies, mais pas à n’importe quel prix
La progression continue de la société marque un changement d’échelle en besoin de consommables et d’immobilisation financière. Il ne s’agit pas pour autant de faire des compromis économiques sur les caractéristiques des outils et des lubrifiants, rappelle le dirigeant : « ce serait oublier qu’ils sont des acteurs essentiels de la réussite de Mecaprec ! » Jean-Marc Gomez avait déjà une idée à creuser lorsqu’il sollicite le conseiller Blaser sur le sujet. « En travaillant sur la récupération du lubrifiant nous devons faire baisser sensiblement notre consommation ».
Alexandre Cardaci, ancien responsable Blaser Swisslube du secteur, puis Nicolas Lopès, (nouveau conseiller) vont conforter l’équipe de Mecaprec dans cette voie. « Nous accompagnons de nombreux clients dans le cadre d’une gestion centralisée du recyclage de nos lubrifiants de coupe. Cela suppose de mettre en place une installation avec un process, huile entière ou soluble, configurée en fonction des paramètres eau et pollutions rencontrés. Nous avons proposé d’étudier cette installation en partenariat avec SCIE. Avec ce partenaire, nos clients ont facilement divisé par deux leur volume d’approvisionnement ».
L’équipe projet a sollicité l’expertise d’Eric Chaboche, le dirigeant de SCIE, fabricant d’installations 4.0 de distribution et de recyclage. « Rien ne se perd dans un atelier, nous récupérons les égouttures des copeaux et aussi le produit de la vidange des bacs machine quand c’est le cas. Bien organisée, la collecte représente près de 80 % des besoins annuels de Mecaprec », explique le spécialiste du recyclage.
L’installation de traitement dispose d’un pilotage 4.0 qui suit un protocole rigoureux de sécurisation du process. Aucune surveillance opérateur n’est requise. Tout est automatisé et repose sur la mesure en continu des caractéristiques des bains. Grâce aux capteurs, les taux de concentration des bains, Ph, dureté de l’eau sont suivis et enregistrés avec une parfaite traçabilité. En fin de parcours, deux réservoirs de 1 200 litres servent de stock tampon pour l’ensemble des deux ateliers de Mecaprec. Des ajouts de « produit neuf » comblent le différentiel entre les besoins et les apports de la collecte en produits usagés. Un circuit en dérivation avec 100% de produit « neuf » complète le dispositif d’une alimentation des machines totalement sécurisée.
Le recyclage, une opportunité pour faire de la qualité
Une fois de plus, la coopération du mécanicien et de son fournisseur allait produire un résultat de haute volée. D’une journée à l’autre, le taux de récupération en huile soluble usagée par rapport au besoin de l’atelier fluctue de 65 à 90 %. Le résultat consolidé sur un an dépasse 70 % des besoins annuels de Mecaprec ! Au final, le coût du lubrifiant par pièce produite est imbattable. De telles économies ne sont possibles qu’avec des lubrifiants de grande qualité technique et parfaitement stable. Avec le suivi et les conseils de Blaser, l’exploitation des process est optimisée pour atteindre de tels gains financiers.
Le président de Mecaprec privilégie une approche tournée sur la qualité : « Lorsque les bacs machines sont maintenus au maximum de leur contenance, la qualité des pièces augmente, état de surface et précision inclus. La maintenance des machines et les besoins en vidange diminuent. Les arrêts improductifs et les changements d’outil sont limités. Le recyclage n’est pas une concession, mais bien une bonne opportunité pour faire de la qualité. Le bilan économique est extrêmement positif et les économies réalisées sont pérennes ».
Par le biais d’un suivi d’indicateurs de service, Mecaprec sensibilise ses interlocuteurs à sa démarche pour l’excellence en production et ses conséquences sur la satisfaction des clients. Attachée à cette belle région au cœur des Pyrénées, toute l’équipe se veut éco-citoyenne, les produits usagers voués à la destruction disparaissent. L’empreinte carbone diminue durablement tout en préservant les machines et les hommes.
BLASER SWISSLUBE : un lubrifiant durable de A à ZDu recyclage du lubrifiant chez l’utilisateur comme nous venons de le voir en passant par le process de fabrication et son utilisation, les sources d’économies d’énergie sont nombreuses dans un atelier. Le recyclage – 4.0 ou non – confère des gains d’énergie en diminuant l’impact logistique grâce à une réduction des flux liée à la baisse de consommation du lubrifiant, entraînant donc un réapprovisionnement moins fréquent. Sa réutilisation et la diminution de rebuts associés contribuent aussi à la réduction de la consommation d’énergie. Blaser Swisslube s’inscrit dans une volonté sans limite de gestion durable avec une gamme de produits de qualité à la grande longévité, utilisant de faibles taux de rajout, stables, recyclables ou nécessitant un niveau de destruction très limité. Dans les prochains numéros, nous évoquerons plusieurs de ces pistes afin de mettre en avant tous les avantages que peut faire valoir un outil liquide adapté à son contexte de production dans le process d’économie d’énergie. Cette expérience au service des utilisateurs est un immense savoir-faire pour l’accompagnement de projets clients, du diagnostic à la mise en œuvre des solutions techniques et l’obtention de résultats mesurables et durables dans le temps. |
EQUIP PROD • N°139 Octobre 2022