Mieux qu’un lubrifiant de coupe, un avantage concurrentiel déterminant en aéronautique
BLASER SWISSLUBE
parParce qu’elle reste ouverte à une offre mondialisée tirée par les volumes, la sous-traitance aéronautique est un secteur très disputé sur le plan concurrentiel. La compétence technique et le niveau de prix ne sont plus les seuls critères pour être qualifié sur un appel d’offres. Responsable grands comptes de Blaser Swisslube, Raphaël Froment a pu évaluer l’influence directe du lubrifiant de coupe sur certains critères d’un audit client.
Équip’prod :
Monsieur Froment, quelle place occupe le lubrifiant dans l’appréciation d’une fabrication de pièces aéronautiques ?
Raphaël Froment : Les avionneurs ont achevé un cycle de lancement de nouveaux programmes. Leurs ateliers sont poussés par un calendrier de livraison très chargé. Leur niveau d’exigences se renforce sur tout ce qui pourrait occasionner des retards sur les chaînes de montage. La fiabilité et la qualité de leurs approvisionnements dépendent des critères d’appréciation des sous-traitants : organisation performante, fiabilité des process et des machines, homologation… Le niveau élevé de valeur produite est aussi un signe que l’entreprise maîtrise son développement et optimise ses coûts.
Le choix du lubrifiant est de ce fait une composante primordiale dans la mise en place d’un protocole de fabrication sécurisé et performant. Son influence impacte l’ensemble des paramètres des process d’usinage et de finition, quelle que soit la matière : matériaux réfractaires, alliages et superalliages, aluminiums et AI-Cu-Li, composites, finition de pièces issues de fabrication additive… Si l’on mesure les conséquences sur le coût des pièces (productivité, TRG des machines, consommables, nombre d’opérations, dispersion de la qualité), le lubrifiant est un facteur très puissant de gains directs et organisationnels.
Selon vous, comment définir le choix de lubrifiant de coupe ?
La nature du lubrifiant sera sélectionnée selon ses propriétés de stabilité, ses homologations et, bien sûr, sa performance appliquée au cas étudié. Vu les cahiers des charges exigés, il faut penser à bien maîtriser sa chaîne de valeur. De façon concrète, on estime le coût-pièce d’un lubrifiant peu élevé. Il se situe entre 0,2 et 2%, en partant des usinages les plus simples pour aller vers les plus difficiles à réaliser. On constate logiquement que l’écart de prix entre deux huiles de coupe aura peu d’impact sur le coût pièce. Par contre, les gains obtenus avec un lubrifiant de qualité, adapté à son contexte, peuvent facilement atteindre des dizaines de pourcent. Et c’est bien sur ce critère de coûts que l’entreprise définira son prix et ses marges.
Quelles huiles adopter pour satisfaire des clients de tous les continents ?
Il y aura toujours des différences majeures entre un atelier polyvalent, un pôle spécialisé en usinage aluminium à fort taux d’enlèvement copeaux et un atelier dédié aux matières réfractaires, tel le titane. C’est pourquoi la société Blaser Swisslube a développé son expertise « aéro » en offrant une large gamme de produits en huiles entières et solubles bénéficiant d’agréments communs à la plupart des grands donneurs d’ordres : Airbus, Safran, Bombardier, Boeing, Eambraer, Fokker, Rolls Royce, Pratt&Wittney… Elle a doté son réseau de conseillers de logiciels dédiés à l’analyse de projets d’industrialisation de pièces, l’objectif étant d’apporter une expertise auprès des clients à plusieurs niveaux : la compétence technique pour optimiser la relation outil/matière avec des lubrifiants de coupe adaptés et homologués, la compétence économique pour développer une vision globale ainsi que la maîtrise des coûts et, enfin, l’accompagnement et la formation des utilisateurs pour la gestion, la maintenance et le recyclage du fluide, afin de garantir la sécurisation des process.
Pouvez-vous nous donner quelques exemples qui illustrent cette adaptation aux contraintes d’un marché très exigeant ?
Il y a encore quelque temps, le maintien d’une solution de lubrification constituait souvent une sécurité face aux dangers non maîtrisés. Aujourd’hui, on ne peut ignorer que l’amélioration continue des process, des outils et des lubrifiants influence l’offre et les critères de choix du marché. Je voudrais commencer par évoquer les gains provenant d’une amélioration globale sur le fonctionnement en production. Ils libèrent l’entreprise de contraintes qui la pénalisent sans même qu’elle s’en rende compte.
Aujourd’hui, il n’y a plus d’atelier qui ne serait pas confronté à des besoins d’usinage de pièces en UGV ou en matières réfractaires. Le lubrifiant a une importance capitale sur le plan de la fiabilité sur ces types d’usinage (gestion de la casse d’outil sur les process difficiles, confiance pour le travail sans surveillance en fin de poste opérateur, voire la nuit et le week-end). De même, son impact est mesurable et conséquent sur la disponibilité des machines (nombre d’heures de broche sur 8 760 h/annuelles – coût et durée d’immobilisation pour la maintenance). Cela concerne aussi bien les entreprises spécialisées telles que Safran Landing Systems à Molsheim dont le résultat opérationnel affiche un TRG de 85 % avec un lubrifiant qui ne fluctue pas pendant plus de trente mois, qu’une PME dont l’atelier n’est plus impacté par des arrêts machine dont l’origine serait le fluide d’arrosage ou la casse d’outil ! La qualité (taux de rebuts, oxydation ou tachage des pièces…) et la maîtrise des délais font partie des gains globaux, difficilement chiffrables et pourtant si importants dans l’audit de référencement et l’obtention de nouvelles commandes.
La concurrence féroce des avionneurs est à l’origine d’une recrudescence de nouvelles pièces toujours plus techniques et à partir de matériaux difficiles à usiner. Sans un lubrifiant adapté, à la fois polyvalent et aux qualités de coupe remarquables, les écarts de productivité sont parfois vertigineux. Ils expliquent en partie l’ascension rapide de sous-traitants mettant en avant leur productivité et leur réactivité.
On peut également parler des gains sur les coûts outil avec un process optimisé. L’expérience de Mecaprec est révélatrice dans ce domaine. Le savoir-faire de ce sous-traitant et sa recherche continue d’améliorations ne sont plus à démontrer. Il a réussi à réduire de 50 jusqu’à 200% l’usure d’outils utilisés notamment sur les nouvelles matières. Celles-ci font partie des points clés d’un audit constructeur.
Je n’oublierai pas le coût consommable du lubrifiant, difficile à évaluer en interne à cause de la diversité des fabrications. Outre l’augmentation de la disponibilité des machines (et l’augmentation du TRG), certaines PME lauréates des trophées Blaser Swisslube ont enregistré jusqu’à 60% de baisse de consommation annuelle de leur fluide de coupe. C’est le cas des ateliers polyvalents qui effectuent des travaux quasi unitaires ou de faibles séries. Cela concerne aussi les entreprises qui produisent et gèrent l’assemblage de sous-ensembles. Enfin, j’aimerais évoquer la montée en puissance de la gestion centralisée des lubrifiants et la valorisation des copeaux par compactage dans les ateliers du secteur aéronautique. Il s’agit d’une pratique vertueuse qui améliore le suivi et le recyclage du lubrifiant tout en offrant des gains financiers significatifs.
En quoi la carte Blaser Swisslube est-elle un avantage décisif chez le donneur d’ordres ?
Comme je l’ai expliqué précédemment, Blaser Swisslube apporte déjà une crédibilité incontestable sur les plans technique et économique. En plus des homologations et de la qualité des produits solubles et des huiles entières, il faut reconnaître que la réputation de la marque et le service apporté au niveau du suivi sont déterminants quant à l’attente et à la sécurisation du client. Il en est de même pour le personnel d’atelier.
Dans la logique de traçabilité et de sécurisation des fabrications aéronautiques, il est essentiel de penser dès le début à optimiser la qualité, la fiabilité et la productivité. En accompagnant l’utilisateur dans sa maîtrise des process avec des lubrifiants adaptés, homologués et parfaitement entretenus, Blaser Swisslube offre la meilleure garantie pour que ses clients développent leurs marges et leurs parts de marché !
EQUIP’PROD • N° 115 février 2020