La qualité d’une huile bénéficie aussi aux économies d’énergie et à l’environnement
OELHELD
parLe fabricant d’huiles haut-de-gamme oelheld a depuis bien longtemps pris conscience que l’utilisation de produits de lubrification (et donc chimiques) présente des dangers à la fois pour la santé, l’outil de production et l’environnement. L’entreprise allemande s’est donc orientée vers une démarche tripartite baptisée Hutec qui réduit considérablement les effets nocifs sur l’Homme et la Nature, tout en en augmentant la productivité.
Avant tout, quelle place occupent l’environnement et les économies d’énergie dans la culture d’entreprise d’oelheld ?
Martin Gundelach
Elle est centrale. Nos produits reposent sur le principe Hutec (« Human Technology pour l’Homme, la nature et la machine »). En d’autres termes, nous faisons en sorte que tous nos produits soient le moins nocifs possible, et contiennent moins d’additifs (uniquement purifiés). Au-delà, nous travaillons constamment avec notre laboratoire sur la R&D sur les possibilités de réduire au maximum notre empreinte carbone. Ceci se reflète également sur le fait que nous possédons sur chaque continent une filiale qui produit pour les marchés locaux.
Cela passe aussi par la qualité de vos produits, j’imagine…
Oui, nos produits haut-de-gamme de lubrification font preuve d’une longévité maximale. Contrairement à des huiles basiques hydro-craquées – dont la durée de vie n’excède pas (ou rarement) 4 ou 6 ans – et des huiles GTL (Gas-To-Liquid, 10 ans environ), les solutions PAO (à base de polyalphaoléfine) atteignent une vingtaine d’années, à l’image de notre huile de rectification SintoGrind TTK (21 ans).
Une telle longévité implique moins de production du lubrifiant en usine, moins de transport mais aussi moins de vidange et de retraitement de l’huile… sans compter les intervalles de révision de la broche beaucoup plus élevés. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que les fabricants de machines font appel à nous pour effectuer des tests. Aussi, une étude comparative avec des produits concurrents a montré que l’utilisation de notre huile, plus fluide et moins volatile, a permis de gagner considérablement en durée de vie de la broche ; l’absence de particules de carbure influence moins la broche (qui reste propre) qui tourne dès lors à un régime moins élevé. Par ailleurs, avec une huile de qualité, la production est plus rapide et augmente entre
12-19%, en fonction des applications. Le fait de pouvoir produire plus vite et dans un laps de temps moindre réduit ipso facto le coût énergétique.
Une huile de qualité, c’est bien. Mais cela ne suffit pas. Quelles bonnes pratiques doit-on mettre en place pour bénéficier d’avantages en matière de durée de vie et, in fine, d’économie d’énergie ?
Avant tout, il est important de mettre en place un système de filtration efficace et performant. Contrairement à des systèmes « classiques » qui ne vont filtrer que l’acier ou des bouts de carbure, il est important d’intégrer un système qui filtre vraiment l’huile. Notre solution Vomat par exemple, au-delà de son pouvoir de filtration et de l’absence d’adjuvant et d’additifs pour le fonctionnement, permet d’alimenter deux fois plus de machines qu’une autre centrale de filtration. L’huile reste aussi plus saine et on a moins besoin de lubrifiant, ce qui apporte d’importantes économies sur une année ; une étude comparative chez un de nos clients a montré que l’utilisation de notre huile supprime l’ajout d’adjuvant à hauteur de 1 200 kg par an. Cela induit un impact environnemental non négligeable allant de la production de l’additif jusqu’à l’acheminement chez l’industriel.
Autre bonne pratique, toujours mener une analyse d’huile, au moins une fois par an afin d’identifier s’il n’y a pas de changements de comportement, d’apparition de pollutions, d’eau ou de condensation due à des variations de température. Aussi, il faut éviter un phénomène de lessivage de cobalt ; l´opérateur et l´environnement doivent être protégés, d’où la présence d´additifs dans nos huiles, qui empêchent le lessivage de cobalt. En outre, il est essentiel de procéder chaque année à l’entretien de son système d’aspiration d’huile.
Enfin, il est important de bien former les opérateurs et de leur expliquer pourquoi on a besoin de bien utiliser une huile de qualité pour gagner à tous les niveaux : productivité, santé et environnement.
Propos recueillis par Olivier Guillon
EQUIP PROD • N°139 Octobre 2022