Laser Cheval fait passer le marquage laser au niveau industriel chez Charles Pery
LASER CHEVAL
parMaintenant exigée dans la plupart des activités industrielles, c’est sans doute dans le secteur médical que la traçabilité est la plus ancienne et la plus aboutie. Charles Pery et Cie vit cette exigence au quotidien puisque 100% de sa production est destinée à être implantée dans le corps humain. C’est la raison pour laquelle, le marquage laser n’est pas une nouveauté chez Charles Pery qui installa sa première machine Laser Cheval en 2003. Cependant, pour lui fournir cette fois une cellule réellement intégrée dans le flux de production tout en restant dans un budget serré, le fabricant bisontin a dû innover. Ce développement en partenariat fait maintenant la fierté des deux acteurs.
Charles Pery a fondé sa société en 1928 en Haute-Savoie, dans la célèbre vallée de l’Arve réputée pour son haut niveau de savoirfaire technologique. Son activité d’alors était l’usinage des pignons de montres. Ses petitsfils, Pierre Pery, Michel Pery et Jacques Damm, en prirent les rênes en 1992 et réorientèrent complètement la production vers le médical. Les contraintes de ce secteur sont telles qu’il fallait faire un choix. En effet, il n’est pas possible d’utiliser une machine homologuée pour une production médicale à d’autres fins.
Les produits standard ou spécifiques de la société Charles Pery sont des implants osseux pour la chirurgie humaine ou animale. De la vis jusqu’à la plaque d’ostéosynthèse, tous les produits sont en acier inox implantable ou en titane. De nombreuses opérations complémentaires apportent une forte valeur ajoutée à l’ensemble de leurs fabrications telles que le microbillage, le traitement de surfaces électrolytique, le marquage LASER, le conditionnement en salle classe ISO 6…Les différentes phases de production requièrent des compétences multiples, que possèdent ses 45 employés, tous hautement qualifiés. Réputée pour sa recherche de l’excellence et pour le savoir-faire de ses équipes, la société Charles Pery a su séduire de nombreux jeunes candidats attirés par cette entreprise qui réalise aujourd’hui 6 millions d’euros de chiffre d’affaires dont 40% à l’export.
Une collaboration de longue date avec Laser Cheval
Le marquage est la dernière étape de la fabrication avant l’emballage, stérile dans la plupart des cas. D’abord réalisée en soustraitance, cette opération a été réintégrée dans l’usine dès 2003. La toute nouvelle machine LEM de Laser Cheval a été retenue pour cette première installation. En 2015, après plus de 30.000 heures, cette machine performante et de bonne qualité est toujours en production et n’a connu aucun problème majeur malgré une maintenance des plus réduites. Cependant, la quantité, la diversité et la taille des pièces ayant beaucoup augmenté, la capacité de cette machine ne suffisait plus. Les vis faisant de 5 à 120 mm et certaines tiges atteignant même 600 mm, il n’était plus question d’imposer un outillage spécifique à chaque pièce. Dans le même temps, la précision de la gravure demandée a, elle aussi, augmenté.
Après un rapide tour d’horizon des fournisseurs potentiels, Jacques Damm, Directeur de Charles Pery, décide de retravailler avec Laser Cheval et déclare : « c’est une société de taille comparable à la nôtre, très réactive et le courant passe bien entre nous. Laser Cheval connaît parfaitement le process de marquage et les contraintes liées à notre production et dispose en plus d’un bureau d’études capable de répondre à notre cahier des charges, ce qui est absolument indispensable pour nous. » Aucune machine standard du constructeur ne correspondant aux exigences de Charles Perry, c’est un véritable projet qui démarre en collaboration. Connaissant bien les besoins de son entreprise et fort de son expérience, Jacques Damm désire installer bien plus qu’une machine, il veut une cellule de production qui s’intégrera parfaitement dans le flux avec une autonomie moyenne de 30 minutes, offrant ainsi une meilleure productivité et une plus grande précision tout en respectant un budget serré.
Précision, autonomie et polyvalence : des atouts décisifs
Partant d’une feuille blanche, Laser Cheval va mettre en oeuvre ses compétences pour assembler les différents composants de ses machines actuelles et constituer la cellule imaginée par le client. Les pièces seront insérées par lots, hors ligne, sur des outillages polyvalents fixés sur des plateaux. La relocalisation et la précision de marquage seront assurées par un système de vision, technologie bien maîtrisée et déjà proposée sur certaines machines haut de gamme. Pour garantir l’autonomie et la polyvalence, plusieurs plateaux doivent être accessibles simultanément, sans intervention de l’opérateur. Ils seront placés sur un axe linéaire asservi par la commande du laser. La tête ellemême sera montée sur un axe vertical asservi dont l’amplitude est compatible avec tous les diamètres de la gamme de produits. Pas question de protéger cet ensemble par un simple capot ; les 20W du laser se réfléchissant sur les surfaces en inox seraient pourtant fatals à un oeil humain. Une enceinte de protection avec contrôle d’accès et barrière immatérielle sera donc montée pour assurer la sécurité du personnel. Fonctionnant sous Windows, l’interface homme-machine permettra au client d’être complètement autonome aussi bien pour configurer la vision que pour introduire une production complètement nouvelle. C’est d’ailleurs dans cette épaisse couche de logiciels que réside une bonne partie du succès (et des secrets…) de cette cellule.
Mise en production fin mai 2015 après la formation du personnel, l’installation répond à toutes les exigences de Jacques Damm et illustre parfaitement le résultat auquel conduit un réel partenariat entre un industriel et son fournisseur. Jacques Damm et Jean- Renaud Dycke, lequel a mené ce projet chez Laser Cheval, sont d’ailleurs très fiers de leur réalisation.
Les projets chez Charles Pery ne manquent pas. « Dans le médical, outre les problématiques de rigueur et de qualité auxquelles on peut s’attendre, le prix est le critère essentiel. C’est pourquoi nous investissons en moyenne 10% de notre chiffre d’affaires chaque année dans notre outil de production. Dommage qu’une bonne partie soit engloutie pour répondre à des normes de plus en plus exigeantes mais improductives » nous explique Jacques Damm.
Pionnier dans ce type de machine compacte posée sur une table et équipée d’un laser fibré, Laser Cheval est aujourd’hui le premier fabricant français de lasers industriels. Fort de ses équipes expérimentées, de son centre d’essais et de faisabilité, de son département de soustraitance et de sa capacité à travailler en partenariat avec ses clients, Laser Cheval a déjà installé plus de 1000 machines dans le monde entier, et cela dans tous les domaines d’applications. |
N° 68B septembre 2015