Symop
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parLe Symop, organisation professionnelle des créateurs de solutions industrielles, propose chaque trimestre un point de conjoncture sur ses principaux secteurs d’activité. Fin août, le syndicat professionnel publiait son rapport portant sur le deuxième trimestre, dont les résultats positifs, en particulier dans le domaine des investissements industriels, présente des signes avant-coureurs d’un vrai retour de la croissance.
Le climat des affaires est ensoleillé dans le secteur manufacturier. Les commandes sont en croissance et les prévisions bien orientées. Le deuxième trimestre a été marqué par une hausse de l’activité dans le secteur privé français. La plupart des secteurs industriels ont connu deux mois dynamiques d’activité puis un léger ralentissement en juin, dans le secteur automobile par exemple.
Les hausses de l’activité et des commandes incitent les entreprises à renforcer leurs effectifs, prolongeant la tendance amorcée en janvier, Les fabricants indiquent la plus forte croissance de leurs effectifs depuis près de 17 ans, selon Markit. L’indice PMI de juillet, toujours très au-dessus de sa tendance long terme, annonce d’ailleurs une consolidation de la croissance de l’activité et de l’emploi dans les prochains mois, marquant un bon début de deuxième semestre 2017.
L’investissement reste au beau fixe
Au premier trimestre, l’investissement des entreprises a nettement augmenté (+1,9 %), plus même qu’au quatrième trimestre 2016 (+0,9 %) – source INSEE. L’investissement en produits manufacturés a fortement accéléré (+2,7 % après +1,1 %) en particulier, les dépenses en biens d’équipement stimulées par l’anticipation de la fin du dispositif de sur-amortissement. Ainsi le taux d’investissement a atteint 22,1 % au premier trimestre, dépassant son plus haut niveau de 2008.
Sur le deuxième trimestre, et contrairement à notre attente, la pause sur les investissements en équipements de production n’a pas eu lieu, bien au contraire. Les conditions de financement propices et un climat des affaires bien orienté dans l’industrie ont vraisemblablement participé au maintien des projets. Ceux-ci concernent principalement le renouvellement et l’automatisation de l’outil de production en vue d’une amélioration de la compétitivité, toutefois des augmentations de capacités ont été servies. Et, bonne nouvelle, l’enquête de la Banque de France de juillet souligne l’intention des chefs d’entreprise d’accroître leurs investissements au troisième trimestre. La croissance serait-elle au rendez-vous ?
N°91 Septembre 2017