Quand une imprimante 3D aide un étudiant à créer une araignée robotisée
IPSA
parLouis Bernot, 18 ans, étudiant en première année d’école d’ingénieurs et féru de modélisme depuis son plus jeune âge, a conçu une araignée robotisée et radiocommandée. Ce projet était lié au cadre associatif de son école, l’Institut polytechnique des sciences avancées (Ipsa), situé à Ivry-sur-Seine (94). Louis Bernot a utilisé l’imprimante 3D de table UP Plus 2 de Tiertime, distribuée en France par A4 Technologie.
Auparavant, le prototypage, les essais et la mise au point des projets étudiants, étaient difficiles, onéreux et longs. Aujourd’hui, l’imprimante 3D permet de recommencer autant de fois que l’on veut, sans perte de temps (la machine travaille toute seule) et pour des coûts dérisoires. Ainsi, il devient facile de tester, sans délai, différentes solutions et de faire évoluer un projet. L’impression 3D de table, aujourd’hui accessible à bas coût, constitue un formidable accélérateur d’innovations pour des projets étudiants.
S’appuyant sur cette technologie, Louis Bernot souhaitait se lancer dans un projet mécatronique original. L’araignée, par la complexité qu’impose la gestion de ses pattes pour ses déplacements, est un sujet qui a été peu pratiqué. Seule l’impression 3D pouvait permettre de réaliser facilement les pièces mécaniques un peu complexes des pattes.
Une expérience qui suscite beaucoup d’intérêt
Après avoir pratiqué différents modèles d’imprimantes 3D, le choix de Louis Bernot s’est porté sur l’imprimante 3D UP Plus 2 pour sa facilité d’utilisation et la précision des pièces obtenues.
Il a réalisé toute la structure de son robot araignée (châssis et pattes) en ABS qui lui assure une solidité suffisante.
Pour l’électronique, Louis a choisi une carte Picaxe (interchangeable avec une carte Arduino) pour le pilotage des vingt-quatre servomoteurs des pattes. Il a développé une application sous Android afin de pouvoir piloter l’araignée avec un smartphone. Deux capteurs à ultrasons permettent à l’araignée de réagir de façon autonome à son environnement (détection d’obstacles, de présence, etc.). Pour la conception, Louis a utilisé SolidWorks, logiciel de CAO (conception assistée par ordinateur).
Ce projet, à la fois ludique et très technique, a profondément intéressé les autres étudiants. Il a permis de tester et valider la résistance mécanique de pièces imprimées en 3D par l’imprimante UP. L’imprimante 3D est aujourd’hui utilisée à l’Ipsa pour des projets de drones et d’avions radiocommandés.
A chaque démonstration et présentation de son projet, Louis a pu remarquer un enthousiasme particulier pour l’électronique et l’impression 3D chez de nombreuses personnes. Les retours sont au-delà des attentes pour ce jeune étudiant qui a reçu spontanément des propositions de stages en entreprise.
N° 72 février 2016