L’énorme potentiel de la numérisation pour les constructeurs de machines-outils

Fin 2017, Siemens Financial Services (SFS) a rendu public un nouveau rapport de recherche sur la valeur de la numérisation pour les constructeurs de machines-outils dans différents pays (Chine, France, Allemagne, Inde, Finlande, Norvège, Suède, Pologne, Russie, Espagne, Turquie, Royaume-Uni et ­États-Unis). Celle-ci serait comprise entre 103,2 et 160,5  Mds$ pour le secteur de la construction mécanique. Dans le cadre d’une généralisation des technologies numériques de nouvelle génération (appelées Industrie 4.0), ce rapport se sert d’un modèle statistique créé par SFS pour évaluer la prime de productivité de la numérisation engendrée par les gains financiers de la numérisation et de l’automatisation (capteurs et contrôle à distance, surveillance et ajustement de la ligne de production, maintenance prédictive, etc.).

Pour surmonter les obstacles à l’investissement dans les technologies de l’Industrie 4.0, des sociétés de financement spécialisées ont développé un ensemble d’outils de financement (« Financement 4.0 ») permettant cette transition vers des technologies numériques. Car, selon Thierry Fautré, président chez Siemens Financial Services France, « la capacité d’accroissement de la productivité manufacturière est le point de départ universel pour mesurer la valeur de la numérisation, et la raison pour laquelle les fabricants de machines-outils investissent dans la mise à niveau technologique de l’Industrie 4.0. Les fabricants ont besoin de montages financiers intelligents pour pouvoir mettre en place cette transition de façon pérenne ».

 N° 99 mars-avril 2018