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L’École des Mines de Saint-Étienne s’engage encore davantage dans l’Industrie du Futur

MINES

par Equip'Prod

Un nouveau projet européen lancé cet automne et portant sur l’Industrie du Futur intègre l’École des Mines de Saint-Étienne. L’établissement académique et de recherche s’impliquera pleinement dans ce projet collaboratif destiné à lever les verrous technologiques de la « prédictibilité des défaillances ».

© Siemens

L’École des Mines de Saint-Étienne s’engage dans le projet collaboratif européen « Failure Analysis 4.0 », consacré à l’un des grands défis liés à la digitalisation et à l’automatisation : la prédictabilité des défaillances lors de la production des puces et systèmes électroniques. Ainsi porté par ST Microelectronics (France) et Infineon Technologies (Allemagne), autour d’un consortium de quatorze partenaires industriels et académiques européens, ce projet débutera en avril 2020 et durera trois ans. Son objectif : développer un processus automatisé opérationnel pour le diagnostic et la prévention des défaillances et défauts de composants électroniques de plus en plus complexes, notamment en microélectronique et en Internet des objets (IoT).

Réduire les défaillances en production avec des approches prédictives et d’anticipation

Ayant développé depuis des années une culture partenariale et collaborative en R&D, via ses centres de recherches, l’École des Mines de Saint-Étienne apporte dans ce projet l’expertise des chercheurs de l’Institut Fayol, à la confluence entre le génie industriel et les techniques de machine learning. Leurs connaissances pointues en big data, en mathématiques appliquées, en analyse des données, en méthodes statistiques et en algorithmes d’apprentissage contribueront à développer une nouvelle génération d’outils et de procédures de diagnostics et à créer des algorithmes intelligents pour l’identification et la catégorisation des défauts. L’enjeu est de réduire les défaillances en production grâce à des approches prédictives et d’anticipation, avec des impacts économiques importants pour l’industrie de la micro-électronique.

D’un budget total de 11,2 millions d’euros dont 382 000 euros pour Mines Saint-Étienne, « Failure Analysis » est financé par le programme Eureka / Penta Euripides et coordonné par Xavier Boucher, directeur de recherche à l’Institut Fayol (équipe Limos – CNRS). 
Il regroupe, autour d’Infineon Technologies, coordinateur du projet, des partenaires venus d’Allemagne, de France, de République Tchèque, dont ST Microelectronics, Bosch, des PME, de Fraunhofer IMWS, de l’université de Stuttgart, de l’université Jean-Monnet de Saint-Étienne et de l’École des Mines, partenaire de long terme de ST Microelectronics.

© Siemens

Vers un « aboutissement stratégique »

L’objectif de ce consortium est le développement de solutions de diagnostic et la réduction des risques de défauts tout au long de la chaîne de conception et de production dans les systèmes manufacturiers de wafers, en faisant collaborer chercheurs, acteurs intermédiaires et industriels, dans une démarche d’implémentation et d’amélioration continue.

Pleinement positionnée depuis plusieurs années sur les enjeux et défis de l’industrie du futur, l’École des Mines de Saint-Étienne trouve dans ce projet un aboutissement stratégique et méthodologique au niveau international. La nouvelle expertise développée par l’Institut Fayol dans ce projet pourra ultérieurement être transférée vers d’autres domaines d’application, permettant d’élargir la valeur ajoutée de ces développements pour l’industrie française et européenne.

EQUIP’PROD  •  N° 114 Décembre 2019