L’avenir s’ouvre aux drones, selon Bureau Veritas
Bureau Veritas
parSurvoler des sites industriels pour contrôler des fuites, approcher les hauteurs de viaducs, les pylônes, les lignes à haute tension, les grues à tour et autres équipements inaccessibles afin d’inspecter des soudures, des fissures, des attaches, etc. Dans toutes ces tâches techniques, le drone a apporté sa révolution. Les entreprises ne pourront bientôt plus s’en passer !
« Leur utilisation est devenue abordable et leurs capacités d’intervention sont étonnantes, s’enthousiasme Frédéric Figuet, responsable drones chez Bureau Veritas. Mais ces modèles réduits d’avions exigent des précautions d’emploi : une capacité de pilotage reconnue et le respect d’une réglementation qui évolue très vite. L’occupation de l’espace aérien est soumise à des conditions strictes, notamment pour des raisons de sécurité ». Les drones, ou appareils volants télécommandés (en anglais UAV pour « Unmanned Aerial Vehicle »), conçus à des fins militaires, servent aujourd’hui des usages civils et les innovations en la matière se multiplient : en forme de ballon ou d’aile d’avion, incassables ou amphibies, capables de contrôler des éolienne, de pêcher, de peindre un bâtiment, de livrer un colis ou de transporter un humain de 100 kilos, de capturer un autre drone ou de participer à des opérations de police…
Les drones de l’escadrille Bureau Veritas développent une technologie dernier cri avec les appareils photo/vidéo HD, la caméra infrarouge, les capteurs radar ou laser… « Le drone a toutes les qualités de l’aigle : il donne la hauteur de vue, photographie chaque détail au centimètre près, avec la discrétion et la sécurité du vol plané », souligne Frédéric Figuet.
Des pilotes et des inspecteurs de vols
Compte tenu des risques, l’utilisation d’un drone ne s’improvise pas. L’entreprise opératrice doit se déclarer auprès de la DGAC, la direction générale de l’aviation civile. Les pilotes doivent être titulaires du brevet théorique de pilote (au minimum pour un ULM). Des formations pratiques de télé-pilote existent, et vont, à terme, devenir obligatoires.
Les vols doivent s’inscrire dans l’un des quatre scénarios prévus par la DGAC, selon qu’ils sont réalisés en zone peuplée ou non, que le drone reste en vue ou non. Les règles de vol sont ensuite ultra-précises : le poids de l’appareil (2,4 ou 8 kilos selon les zones à survoler), l’espace libre autour du pilote (10 mètres) qui doit rester immobile et être assisté d’un second pilote dédié à la vidéo.
Bureau Veritas travaille avec des partenaires triés sur le volet dans chaque région de France et d’Europe. Ses interventions sont menées par des équipes mixtes : 1 pilote agréé + 1 inspecteur Bureau Veritas. La sécurité des vols est garantie par une parfaite connaissance de la réglementation et par un système spécifique de management « Qualité et Sécurité » exclusif au Bureau Veritas.
Quelques exemples de missions avec les drones
Parmi les différentes missions que peuvent assurer les drones, on peut citer l’inspection industrielle (fuites, soudures, bacs, suivi de réseaux…), l’inspection de panneaux photovoltaïques, la surveillance de « pathologie » des bâtiments : inspection thermographique de terrasse, toiture, bâtiment en hauteur…, l’inspection d’ouvrages d’art (pile de ponts, barrage…), l’inspection éolienne comme au large de l’Écosse où Bureau Veritas avait eu pour mission de vérifier les réparations d’une éolienne. La zone balayée par le vent de 30 nœuds ne permettait pas d’envoyer un technicien-alpiniste. Seul un drone à 8 hélices pouvait remplir ce rôle. S’appuyant sur la dextérité du pilote, un inspecteur Bureau Veritas, expert en turbines d’éoliennes, guidait le drone avec précision. Résultat : l’inspection a pu avoir lieu sans délai. Elle s’est déroulée en moins d’une heure, et les zones critiques des pales de l’éolienne ont pu être inspectées à temps.
N° 77 Mai 2016